Monsieur la Président,

Je remercie le Haut-Représentant adjoint pour les affaires de désarmement, Monsieur Adedeji Ebo, pour son exposé. Nous avons également pris note de l’intervention de Monsieur Garland Nixon.

Cette réunion du Conseil fait suite à celle tenue en début de semaine après l’attaque meurtrière de Hroza. Une grande majorité du Conseil y avait exprimé son inquiétude quant à l’impact dévastateur de l’agression militaire russe sur la population civile en Ukraine. Nous y avions rappelé que les civils et les infrastructures civiles sont protégés par le droit international humanitaire. L’appel à mettre fin à cette agression militaire y était clairement audible. 

La Russie peut y mettre un terme, à tout moment, et ainsi éliminer les risques relatifs aux livraisons d’armes dont elle s’inquiète. Nous l’appelons une fois de plus à entamer une désescalade de la situation, à cesser toutes les opérations de combat et à retirer sans délai ses troupes du territoire ukrainien. 

Monsieur le Président,

Il ne faut jamais confondre l’agresseur et l’agressé. Avec l’agression militaire contre l’Ukraine, la Russie viole des principes fondamentaux du droit international. La Suisse rejette toute tentative de justifier cet acte ou de détourner l'attention de la responsabilité de ses conséquences. 

L’interdiction du recours à la force et de l’expansion territoriale par la force sont inscrites dans la Charte des Nations unies. Comme tous les Etats, l’Ukraine a le droit d’assurer sa sécurité et de défendre son intégrité territoriale et sa souveraineté.

Concernant les livraisons d’armes, il est crucial que les États respectent leurs obligations. Nous sommes profondément préoccupés par l'érosion de l'architecture de contrôle des armements et par le non-respect de certaines règles en la matière. Ceci concerne notamment la violation de résolutions de ce Conseil, que ce soit à travers des transferts illégaux de drones de l'Iran vers la Russie ou ceux présumés d’armes et munitions de la RPDC au même destinataire. 

Monsieur le Président,

Notre sécurité commune exige une vision plus large de ce concept et nous soutenons l'appel lancé par le Secrétaire général dans son "Nouvel agenda pour la paix" qui vise à réduire le coût humain des armes, notamment en protégeant mieux les civils dans les zones peuplées de conflit. La Suisse s’inscrit en phase avec cet objectif en faisant du déminage humanitaire dans les zones civiles une priorité de son action en Ukraine. Nous sommes mobilisés pour contribuer à la reconstruction de l'Ukraine et poursuivrons également notre engagement pour le plein respect du droit international et la reddition de comptes. Et nous soutenons les efforts déployés pour parvenir à une paix globale, juste et durable en Ukraine, conformément aux principes de la Charte des Nations unies. 

Je vous remercie.