Madame la présidente,

Garantir une utilisation pacifique, sûre et durable de l’espace extra-atmosphérique contribue à notre sécurité et la prospérité. C’est un intérêt commun de tous les états. Toute menace dans ce domaine sensible peut avoir des conséquences importantes pour la paix et la sécurité internationales. Préserver l’espace pour permettre aux générations futures de profiter pleinement des opportunités qu’il offre incombe donc non seulement au Comité pour les utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique (CUPEEA) et aux organes désignés par la première session extraordinaire consacrée au désarmement, mais également à ce Conseil. C’est pour ces raisons que la Suisse a voté oui à cette résolution.

Nous sommes depuis longtemps confrontés à différentes approches dans le domaine de la sécurité spatiale et la Suisse a toujours insisté sur le fait que celles-ci sont complémentaires. La Suisse reste attachée à sa position relative à l’interdiction du placement d’armes, y compris conventionnelles, dans l’espace et soutient le développement d’un instrument juridiquement contraignant à cet effet. En ce sens, cette résolution est un pas dans la bonne direction. Ma délégation apprécie la transparence et l’inclusivité dont le Japon et les États-Unis ont fait preuve dans le cadre des négociations, ainsi que le fait que nombre de nos considérations aient été prises en compte. La flexibilité dont ils ont fait preuve et les compromis qu’ils ont présentés ont motivé la Suisse à soutenir la proposition telle que présentée par les rédacteurs.

Nous regrettons que la résolution n’ait pas pu être adoptée suite à l’utilisation du veto par un membre permanent, car il est pertinent que ce Conseil se saisisse de la question de la sécurité spatiale. La résolution contenait des éléments importants au vu du contexte international tendu. La réaffirmation d’obligations existantes, l’affirmation qu’« une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée » et la proscription du développement de systèmes spécifiquement conçus pour être placés dans l’espace auraient notamment représenté des mesures de confiance importantes. La Suisse souligne que malgré le veto de ce jour, la mise en œuvre des dispositions pertinentes du Traité de l’ONU sur l’Espace, demeure contraignante et nous appelons tous les Etats qui ne l’ont pas encore fait à adhérer à ce traité.

Il est primordial de garantir la stabilité et la sécurité dans l’espace. La Suisse reste disponible pour adresser les défis qui s’y posent dans les cénacles appropriés, y inclus ce Conseil.

Je vous remercie.

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