La Suisse tient à remercier la France pour l’organisation de ce débat virtuel et les intervenants pour leurs précieuses contributions.


La Suisse souhaite exprimer sa profonde préoccupation quant à la poursuite des conflits armés dans diverses parties du monde et à leurs impacts dévastateurs sur les enfants. La Suisse tient à rappeler que, dans les conflits armés, les enfants doivent être considérés avant tout comme des victimes et traités comme telles, y compris ceux qui sont associés à un groupe armé ou dont les parents sont affiliés à de tels groupes. Nous invitons le Conseil de sécurité à renforcer son engagement pour la protection des enfants dans les conflits armés. L’appel du Secrétaire-Général pour un cessez-le-feu mondial immédiat est important et doit être soutenu par le Conseil.


Cette année, nous célébrons le 15e anniversaire de la résolution 1612 et du 20e anniversaire de l’adoption du Protocol facultatif concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés. Dans ce contexte, la Suisse encourage le Secrétaire général à continuer à fournir une liste complète, impartiale et précise des parties qui commettent de graves violations des droits de l’enfant. Le Groupe de travail du Conseil est important pour examiner les rapports du mécanisme et faire des recommandations au Conseil sur les mesures possibles pour promouvoir la protection des enfants touchés par les conflits armés.


De plus, la Suisse souhaite souligner trois points:


Tout d’abord, la Suisse est préoccupée par les effets aggravants de la pandémie de la COVID-19 sur la situation des enfants dans les conflits armés et en particulier celle des filles qui sont particulièrement exposées aux risques et conséquences de celle-ci. Partout où l'accès des acteurs humanitaires est restreint, le bien-être des enfants est en danger. C'est pourquoi la Suisse exhorte toutes les parties au conflit à garantir aux acteurs humanitaires un accès sans entrave aux populations touchées.


Deuxièmement, la Suisse demande au Conseil de prendre des mesures concrètes afin de mettre fin aux attaques dirigées contre les écoles. Nous regrettons qu'une augmentation de ces types d'attaques ait été observée cette année. Privés de l’environnement protecteur que l’école leur fournit, les enfants sont plus exposés aux risques d’exploitation tels que le recrutement par des groupes armés, le mariage précoce et le travail forcé. Nous encourageons les Etats membres à dissuader les forces armées et les groupes armés non étatiques d’occuper les écoles laissées vides due à la pandémie et à se joindre à la Déclaration sur la sécurité dans les écoles.


Troisièmement, la protection des enfants dans les conflits armés doit être intégrée à toutes les activités de prévention des conflits. A cet égard, nous saluons le lancement du “Guide pratique à l’intention des médiateurs pour une meilleure protection des enfants durant les conflits”. La protection des enfants représente une partie intégrale de la paix durable. C’est pour cela que la Suisse s’engage pour que les enfants ayant participé à des combats ou ayant vécu dans des zones de conflit soient pris en charge avec une attention particulière et soient étroitement accompagnés dans leur réintégration dans un environnement sûr. Protéger les enfants, c’est leur donner les capacités pour construire de la paix.

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