Monsieur le Président,

Comme elle l’a fait durant la 102e session du Conseil Exécutif de l’OIAC qui s’est tenue du 14 au 17 mars derniers à la Haye, la Suisse souhaite réaffirmer ici sa pleine confiance en l’OIAC et à toutes ses missions, dont la légalité, l’intégrité et le professionnalisme ne font aucun doute.

La Suisse appelle au respect sans relâche du droit international, et notamment de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques, qui est un pilier fondamental de notre sécurité collective. Le cas de la Syrie démontre de manière claire que celle-ci est actuellement menacée.

Durant les dix dernières années, les obligations découlant de la Convention ont en effet été violées à plusieurs reprises en Syrie. La Suisse soutient les conclusions du récent rapport préparé de manière impartiale, objective et indépendante par l'équipe d'enquête et d'identification de l’OIAC qui s’est penchée sur l’attaque de Douma en avril 2018. Ce rapport conclut qu'il y a des "motifs raisonnables de croire" que les auteurs de cette attaque étaient des membres de l'armée de l'air syrienne au moment de l'incident.

Enfin, les auteurs des attaques chimiques en Syrie, comme partout ailleurs, doivent répondre de leurs crimes. Nous saluons la coopération formelle entre l’OIAC et le Mécanisme international, impartial et indépendant pour la Syrie. Elle constitue un rouage important vers l’application de la résolution 2118 du Conseil de sécurité et pour le respect du droit international et la lutte contre l’impunité. Nous soulignons également le rôle que le Conseil peut jouer dans la lutte contre l’impunité.

En conclusion, je tiens à réaffirmer ici la position de principe de la Suisse, qui est aussi notre objectif commun : il faut empêcher l’utilisation des armes chimiques par qui que ce soit, à n'importe quel moment et dans n'importe quelles circonstances.

Merci pour votre attention.