Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

Monsieur le Président,

Chaque enfant a droit à la protection, aux soins et à tous les soutiens et services dont il a besoin pour réaliser son plein potentiel – aussi et surtout les enfants en temps de guerre et en fuite. La Suisse accorde la plus grande importance au respect des droits de réfugiés et des enfants.

Pourtant, depuis plus de 20 mois, l'agression militaire de la Russie contre l'Ukraine plonge la vie des enfants dans l'insécurité et l'instabilité. Selon les chiffres du Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH), plus de 550 enfants ont été tués depuis février 2022. Plus de 1’100 ont été blessés. De nombreuses écoles ont été détruites et les enfants sont traumatisés par des bombardements répétés sur des zones peuplées. La Suisse reste aussi profondément préoccupée par les déportations d’enfants vers la Russie et les transferts illégaux d'enfants au sein des territoires occupés par la Russie, constatés entre autres par la Commission d'enquête indépendante. La déportation et le transfert forcé constituent des crimes de guerre. 

L’agression militaire russe a d’ailleurs entraîné des déplacements massifs et des flux de réfugiés. Près de deux enfants sur trois en Ukraine ont dû quitter leur foyer. Les enfants en déplacement courent un risque accru d'être victimes de multiples violations, y compris la traite et l’exploitation.

Le cadre juridique international oblige les Etats à protéger les droits et à garantir les besoins élémentaires des plus vulnérables à tout moment, y compris et spécialement en cas de conflit armé. La Suisse appelle au respect absolu du droit international des droits humains et du droit international humanitaire, notamment des obligations internationales de la Convention relative aux droits de l’enfant, ainsi que de la quatrième convention de Genève et du premier Protocole additionnel. Toutes ces dispositions accordent une protection spéciale aux enfants et toutes les parties se doivent de les respecter.

Nous appelons la Russie à se conformer immédiatement à ses obligations en vertu du droit international. Les graves violations commises à l’encontre des enfants doivent cesser immédiatement. Il est primordial que les responsables de ces crimes répondent de leurs actes.

Je vous remercie.