Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

Monsieur le Président,

Je remercie les présidents des comités pour leurs présentations et pour leur bonne gestion de notre travail durant l’année écoulée. Ces exposés démontrent non seulement la complexité des défis auxquels nous faisons face, mais aussi l’interdépendance de nos efforts pour y répondre efficacement.

Permettez-moi de faire quelques remarques concernant le travail de chaque comité.

Les sanctions ciblées du comité 1267 sont un outil important du Conseil pour endiguer les capacités des groupes terroristes. Cependant, leur efficacité repose sur la transparence et la justice de nos processus.  Grace au bureau du médiateur, le régime 1267 dispose de procédures équitables et claires, permettant de garantir l'État de droit et les droits de l'homme dans la mise en œuvre des sanctions. De plus, l’exemption humanitaire créée par la résolution 2664 constitue un jalon essentiel pour faciliter la distribution rapide de l’aide humanitaire et répondre aux besoins fondamentaux de la population. Sa pertinence dans le contexte de ce régime de sanctions s’est avérée selon nos premières observations. La continuité, la mise en œuvre effective dans les législations nationales et des efforts supplémentaires, comme la sensibilisation, sont nécessaires pour promouvoir sa compréhension par les acteurs concernés. Ce comité joue également un rôle important dans l'établissement d'une base factuelle concernant les menaces terroristes globale. À cet égard, je voudrais également remercier l'équipe de surveillance pour son travail précieux.

S’agissant du Comité 1373 – le Comité contre le terrorisme – nous tenons aussi à remercier la direction exécutive du comité contre le terrorisme pour son travail. Les évaluations pays du CTC sont cruciales pour renforcer la capacité des Etats membres à prévenir et lutter contre le terrorisme de manière efficace et en conformité avec le droit international. La contribution de la société civile est essentielle dans ce cadre, et nous nous félicitons des efforts déployés pour faire entendre leur voix dans les évaluations pays et dans les travaux du comité. Cette collaboration est d’autant plus importante parce que les efforts de lutte contre le terrorisme peuvent avoir des effets négatifs sur l'espace civique. Nous devons être attentifs aux besoins de ceux que nous cherchons à protéger, rester en dialogue constant et veiller ainsi à ce qu'aucune des mesures que nous prenons ne serve de prétexte à des abus des droits humains ou des violations du droit international humanitaire. C’est pourquoi la Suisse a plaidé en faveur d’un travail inclusif et une approche sensible au genre, en particulier sur le lien entre le terrorisme et les violences sexuelles et basées sur le genre. Cette perspective est essentielle pour le développement de réponses ciblées et efficaces.

Le Comité 1540 continue d’être un élément essentiel de l’architecture de non-prolifération. S’il est positif que le Comité ait pu s’accorder sur un programme de travail en début d’année, nous constatons que les travaux substantiels préparés et soumis avec diligence par la présidence ont été bloqués. Le Comité se doit de contribuer à minimiser les risques de prolifération à des acteurs non-étatiques. L’intention du Comité de clarifier et renforcer le mécanisme d’assistance, notamment quant à l’assistance fournie par le Groupe d’expert, nous semble pertinent à cet égard. Afin que le Comité puisse pleinement fournir cette assistance aux Etats, il doit pouvoir se reposer sur un Groupe d’expert fonctionnel et avec ses effectifs au complet. Nous demandons que le Comité s’accorde sans plus tarder sur la nomination des six experts proposés et remercions la présidence pour ses efforts en ce sens.

En somme, ce briefing est un témoignage de notre engagement collectif dans la lutte contre le terrorisme et la prévention de la prolifération des armes de destruction massive. Ces défis nécessitent une réponse coordonnée, fondée sur la compréhension que la sécurité globale est indissociable de la protection des droits humains et du respect du droit international.

Je vous remercie.