Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

Monsieur le Président,

Je remercie le Représentant spécial du Secrétaire général auprès de l’Union Africaine, Parfait Onanga-Anyanga, l’observatrice permanente de l'Union africaine auprès des Nations unies, l’Ambassadrice Fatima Kyari Mohammed et le directeur général d’Amani Africa, Solomon Ayele Dersso pour leurs exposés.

Les organisations régionales en collaboration avec les communautés économiques régionales jouent un rôle crucial pour la paix et la sécurité. Le partenariat stratégique, une coopération étroite et un échange régulier entre l’ONU et l’UA sont essentiels pour un multilatéralisme efficace et effectif. Le voyage de ce Conseil à Addis Abeba a montré qu’une action collective en matière de prévention des conflits, de médiation, de maintien de la paix et de consolidation de la paix est vitale.

J’aimerais souligner trois points :

Premièrement, une compréhension commune des conflits, leur prévention et leur identification précoce sont indispensables. Nous sommes très encouragés par les approches de plus en plus conjointes que l'ONU et l'UA apportent à l'analyse et à la prévention des conflits en Afrique. Il n'y a jamais eu autant d'évaluations, de groupes de travail et d'échanges pour comprendre la dynamique actuelle des conflits sur le continent. Les connaissances scientifiques sont très importantes dans ce contexte. Le Nouvel Agenda pour la paix met l’accent sur les efforts mondiaux et régionaux de prévention, sur le renforcement de la diplomatie préventive, la confiance et sur le soutien aux opérations régionales de paix. Dans cette optique, la Suisse soutient le Cadre conjoint ONU-UA pour un partenariat renforcé dans le domaine de la paix et de la sécurité. Celui-ci mobilise la collaboration dès les premiers signes d'un conflit potentiel.

Deuxièmement, nous saluons que le Conseil de sécurité et le Conseil de Paix et de Sécurité aient mené, la semaine passée, pour la première fois un débat sur le rôle des jeunes en faveur de la paix et la sécurité. Nous observons de manière positive que les jeunes dans le monde entier demandent une ouverture de l'espace politique, ainsi qu'un plus grand droit de regard sur les questions de paix et de sécurité qui les concernent. Les deux Conseils doivent donc continuer à faciliter la mise en œuvre de l'Agenda Jeunesse, paix et sécurité. La Suisse a eu quelques échanges à Addis avec deux jeunes activistes éthiopiennes, Bemnet Negussie et Melaku Hailu qui organisent des conférences modèles afin de rapprocher l’UA des jeunes. Leur énergie et leur volonté de s’engager nous ont fait prendre conscience que la jeunesse africaine représente le véritable moteur du développement du continent. Nous devons toutes et tous faire entendre leur voix et leur permettre d'assumer au mieux leur rôle.

Troisièmement, dans un monde en mutation, les tâches des opérations de maintien de la paix évoluent également, mais elles restent un instrument essentiel de ce Conseil pour la paix et la sécurité. Pour remplir leurs mandats, les missions de paix doivent pouvoir s’appuyer sur un financement prévisible, durable et flexible. Cela vaut également pour les missions régionales autorisées par ce Conseil. Le rôle de l'UA dans la gestion des défis actuels et émergents du continent en matière de sécurité est essentiel. La Suisse a toujours soutenu l'UA dans ce rôle. Ainsi, en 2018, elle avait coparrainé le projet de résolution proposé par les A3. Nous reconnaissons les progrès faits par l’UA quant au cadre normatif des opérations de soutien de la paix, le Fonds pour la paix et l’appui logistique aux missions. Nous soulignons l'importance des exigences de diligence des Nations Unies en ce qui concerne les droits humains et le droit international humanitaire. Aujourd’hui, nous saluons l’initiative des A3 en faveur d’une décision du Conseil de sécurité visant un financement des opérations de paix menées par l’Afrique. La Suisse se tient prête à y contribuer de manière constructive. Il s’agirait d’un pas décisif à un moment où nous sommes appelés à repenser l’avenir des opérations de paix.

Monsieur le Président,

La Suisse continuera à poursuivre son soutien de longue date pour l’architecture africaine de paix et de sécurité. Nous nous réjouissons d’accueillir le Conseil pour la Paix et la Sécurité à New York en octobre 2024 sous présidence suisse et de continuer d’approfondir les échanges.

Je vous remercie.