Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

Merci, Monsieur le Président.

Je remercie le Haut-Commissaire pour sa présentation et les efforts infatigables de son agence sur le terrain.

Nous l’avons entendu : 114 millions de personnes sont actuellement déplacées – un triste record.

La réalité de ces hommes, femmes et enfants qui ont dû fuir la guerre, la violence, les conflits, les catastrophes naturelles ou les persécutions ne doit pas nous laisser indifférents. Il n’y a pas un continent dans le monde qui ne soit pas directement ou indirectement touché.

Le Haut-Commissaire vient de l’illustrer : les besoins humanitaires des personnes déplacées se multiplient, mais les ressources financières ne suivent pas. Je tiens à exprimer notre gratitude aux travailleuses et travailleurs humanitaires qui, malgré ces défis, continuent d’assister les personnes les plus vulnérables. Nous appelons toutes les parties à garantir un accès humanitaire rapide, sûr et sans entraves, en conformité avec le droit international humanitaire.

Soyons clairs : l’aide humanitaire doit aller de pair avec la résolution des conflits et, surtout, avec des efforts de prévention. Il s’agit de rompre le cercle vicieux de conflits et de déplacements et d’initier un cercle vertueux : en appliquant le principe de responsabilité et de prévention, en luttant contre l’impunité, en sanctionnant – de manière ciblée – les auteurs d’actes et violations de droits fondamentaux qui se trouvent à l’origine des déplacements forcés. 

Une meilleure prévention exige, par exemple, que ce Conseil et les Missions de maintien de la paix agissent davantage sur le lien entre le changement climatique, la paix et la sécurité. La Mission des Nations unies au Soudan du Sud (MINUSS) est un bon exemple de la manière dont le Conseil peut habiliter ses missions à mieux répondre aux risques climatiques et ainsi contribuer à prévenir des déplacements.

Outre la prévention et l’aide humanitaire, il est primordial d’assurer la protection des personnes déplacées. N’oublions pas que 40% d’entre eux sont des enfants. Le déplacement les rend particulièrement vulnérables à des violations graves de leurs droits, comme l’enlèvement, les exploitations sexuelles et le recrutement par des groupes terroristes.

A un niveau international, nous disposons de cadres légaux clairs pour protéger les personnes déplacées. Au niveau local, une protection gérée par les communautés d’accueil est nécessaire, tout comme une intégration socio-économique durable.

Une autre question étroitement liée aux conflits et aux déplacements est celle des personnes disparues. Pour améliorer la prévention et la résolution des cas de séparation et de disparition, la Suisse, en collaboration avec le Comité International de la Croix-Rouge, a établi l’Alliance mondiale pour les personnes disparues. Ce Conseil a ouvert la voie en adoptant la résolution 2474 sur les personnes disparues dans les conflits armés. Il incombe aux états-membres de mettre en œuvre cette résolution par des actions concrètes.

Monsieur le Président,

Les personnes déplacées ont besoin de protection et d’une voix dans les décisions qui les affectent. La Suisse se félicite ainsi de la participation significative de réfugiés au Forum mondial sur les réfugiés, qui se tiendra à Genève en décembre et dont la Suisse sera co-hôte avec le Haut-Commissariat des Nations Unies.

Il est tout aussi essentiel de nous attaquer aux causes profondes des déplacements forcés : les conflits et l’insécurité, entre autres alimentaire, souvent aggravés par les effets néfastes du changement climatique. Ce Conseil doit rechercher l’unité nécessaire pour agir dans les nombreux conflits et crises qui demandent son attention. La Suisse continuera à s’engager à cet effet.

Je vous remercie.

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