Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

 

Monsieur le Président, 

Je remercie la Représentante spéciale, Mme María Salvador, la Directrice Exécutive d’UNICEF, Mme Catherine Russell, et la Directrice Exécutive de l’ONUDC, Mme Ghada Fathi Waly, pour leurs interventions. Mes remerciements s’adressent également à la présidente du Haut Conseil de la transition, Mme Mirlande Manigat. Je salue aussi la participation des Ministres des affaires étrangères de la République dominicaine et de la Jamaïque à cette séance. 

Le Secrétaire général souligne la constante dégradation de la situation sécuritaire dans le pays et le niveau alarmant de violations et abus des droits humains. L’expansion de la violence des gangs hors de Port-au-Prince, notamment dans les départements de l’Artibonite et du Centre, est alarmante. Elle s’accompagne presque systématiquement de violences sexuelles et basées sur le genre. Les appels à l’aide des haïtiennes et des haïtiens se font chaque jour plus assourdissants. 

À cet égard, j’aimerais souligner trois points :

Premièrement, l’autorisation du déploiement de la Mission de Soutien à la Sécurité (MSS) est un puissant signal de solidarité de la part de ce Conseil. Nous espérons que sa mise en place pourra débuter rapidement et nous encourageons tous les acteurs à lui permettre de remplir efficacement son mandat. Le régime de sanctions que ce Conseil vient de renouveler et l’embargo renforcé sur les armes qui l’accompagne joueront un rôle essentiel. Les secteurs judiciaire et correctionnel doivent également être réhabilités pour que cette mission puisse soutenir pleinement la Police nationale d’Haïti et donner un nouvel élan à la lutte contre l’impunité.

Deuxièmement, l’avenir du pays dépend de la protection de l’enfance. La Suisse se félicite que celle-ci fasse désormais partie intégrante du mandat du BINUH. La vulnérabilité des jeunes haïtiennes et haïtiens continue de s’accentuer en raison du nombre de violations graves envers les enfants et du manque de perspectives économiques et sociales. Les écoles sont fermées, la rentrée des classes est, à nouveau, incertaine et les gangs sont à l’affût. Face à la violence, les enfants trouvent refuge, avec ou sans leur famille, dans des camps de fortune. Une coopération avec les entités onusiennes sur le terrain est essentielle. Nous encourageons les autorités à s’acquitter de leur responsabilité de surveiller et de rapporter les graves violations à l’encontre des droits des enfants. 

Troisièmement, toute amélioration de la situation sécuritaire et humanitaire ne sera pas durable sans perspectives sur le plan politique. Le dialogue inter-haïtien doit se poursuivre et nous appelons tous les acteurs à y participer de manière constructive. La dynamique de soutien régional doit notamment être maintenue, ceci sous les auspices du Groupe d’éminentes personnalités de la CARICOM et par le biais de son interaction avec toutes les parties prenantes. En parallèle des efforts sécuritaires, seul un travail conjoint permettra la préparation d’élections libres, participatives et démocratiques ainsi que le renforcement de l’intégration d’Haïti dans la région.

Monsieur le Président,

À l’heure où conflits et besoins humanitaires augmentent partout dans le monde, nous ne devons pas oublier Haïti. De plus en plus de communes sont difficiles d’accès et les ruptures d’approvisionnement menacent l’accès aux services de base. Près de la moitié de la population est en situation d’insécurité alimentaire critique et les prévisions indiquent déjà une augmentation des personnes affectées en 2024. La Suisse poursuit son engagement sur le terrain, notamment dans le département du Sud, et appelle la communauté internationale à maintenir son attention sur Haïti.

Je vous remercie.

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