DE: Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

Madame la Présidente,

Je vous remercie d'avoir convoqué cette réunion et je remercie également le Sous-secrétaire général Voronkov, la Directrice exécutive Gherman et Madame Farida Khalaf pour leurs présentations.

Le Président suisse l'a souligné en mars dernier, et je cite : « la confiance de nos populations est absolument essentielle pour priver le terrorisme durablement de son terreau ». Il a nommé quatre éléments nécessaires pour y parvenir : l’état de droit, la prévention, les partenariats et l’inclusion. Ces éléments se retrouvent également dans le « Nouvel Agenda Pour la Paix » présenté par le Secrétaire général.

La menace terroriste, en particulier dans les zones de conflit, se complexifie. Le Secrétaire général, dans son rapport, établit à quel point les affiliés régionaux de Da’esh s’autonomisent et s’imbriquent dans des dynamiques locales. A la lumière de ces développements préoccupants il est donc d’autant plus impératif d’investir dans ces quatre domaines pour briser le cycle de violence. Nos réponses doivent prendre en compte les multiples causes politiques, économiques et sociales du terrorisme et pleinement respecter le droit international. Le dialogue inclusif et le renforcement de la coopération internationale, régionale et locale rendront nos réponses plus efficaces.

Sur cette base, permettez-moi de développer deux points :

Premièrement, la lutte contre le terrorisme doit toujours s'inscrire dans le cadre du droit international. Au terrorisme qui nie les droits de l’homme, répondons en protégeant, en renforçant ces mêmes droits ! Madame Khalaf a explicité que les groupes terroristes utilisent différentes formes de violence sexuelle et basées sur le genre pour détruire et contrôler des communautés, déplacer des populations, répandre la peur et faire avancer leur cause. Nos réponses à de telles atrocités doivent être centrées sur les victimes. Les violences ne doivent pas se répéter. Les auteurs doivent être traduits en justice. La société civile et les défenseurs et défenseuses des droits humains sont des partenaires cruciaux dans cette tâche et doivent pouvoir opérer dans un environnement sûr et respectueux.

Deuxièmement, l’accès aux technologies nouvelles par les groupes terroristes et leurs affiliés représente un risque important. Le recours, par exemple, aux réseaux sociaux ou à la monnaie virtuelle pour disséminer la haine, préparer des attaques et financer des activités terroristes doit être contré. En même temps, nous ne devons pas entraver les vastes possibilités que les nouvelles technologies peuvent offrir à nos sociétés uniquement par crainte d’utilisation à mauvais escient. Au contraire, elles peuvent également être un instrument pour prévenir et lutter efficacement contre le terrorisme mais seulement si elles sont utilisées en conformité avec le droit international, les droits humains, le droit international humanitaire. La Suisse est favorable à un dialogue inclusif avec des partenaires incontournables, à savoir la société civile, le secteur privé et le monde académique. Nous devrions discuter de la façon dont nous pouvons utiliser les nouveaux développements technologiques à notre avantage. Le but reste de prévenir et contrer la menace posée par Da'esh et d'autres groupes terroristes désignés dans le cadre de nos efforts communs.

Madame la Présidente,

En conclusion, il est impératif que nous investissions davantage dans la prévention des conflits et de l’extrémisme violent ainsi que dans le respect et la promotion des droits humains et du droit international humanitaire, y compris l'accès rapide, sûr et sans entrave de l'aide humanitaire.

Ne pas le faire ne fera que contribuer à exacerber les conditions propices au terrorisme. Si nous cherchons à endiguer la menace posée par les groupes terroristes, nous devons répondre aux griefs que ceux-ci exploitent et nous devons offrir des alternatives sur la base de l'adhésion à l'état de droit et à des sociétés ouvertes, prospères et inclusives.

Je vous remercie