Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

Monsieur le Président,

Je remercie la Représentante spéciale du Secrétaire général pour son exposé et je salue la participation de la Ministre des Affaires étrangères de la République centrafricaine, ainsi que le représentant de l’Angola à cette séance.

Dans cette période de réflexion sur le renouvellement de la MINUSCA, la Suisse réitère son soutien entier à la Mission. Nous considérons que le mandat de la MINUSCA demeure pleinement pertinent. Alors que la protection des civils doit rester la principale priorité de la Mission, celle-ci joue également un rôle clé dans l’appui au processus de paix, la promotion des droits humains et le soutien à l’extension de l’autorité de l’Etat.

La Suisse a pris note de l’adoption de la nouvelle Constitution et du report des élections locales en 2024. Un processus libre, transparent et surtout inclusif est nécessaire pour assurer des élections crédibles. La Suisse poursuivra sa coopération avec les autorités centrafricaines, la MINUSCA, et tous les partenaires impliqués pour faire avancer le processus de paix et de réconciliation en RCA.

Dans ce contexte, je souhaiterais soulever trois points :

Premièrement, l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation (APPR) demeure centrale pour consolider la paix en RCA. Plus de quatre ans après sa signature, la mise en œuvre effective de cet Accord reste un véritable défi. Nous espérons que la deuxième revue stratégique de la feuille de route de Luanda et l’APPR tenu le 23 octobre dernier en RCA redynamisera ces efforts. Comme mentionné dans le communiqué final de cette réunion, la décentralisation du processus de paix doit être accélérée. Nous nous félicitons des initiatives du gouvernement visant à déployer les autorités administratives et sécuritaires de l’Etat en dehors de Bangui. Ce renforcement de l’autorité de l’Etat auprès des populations doit s’accompagner d’une bonne gouvernance locale.

Deuxièmement, malgré des améliorations dans certaines régions du pays, la situation sécuritaire et humanitaire reste fragile. Ces derniers mois, les attaques des groupes armés et les violences au Soudan et au Tchad ont affecté la RCA. Plus de 50'000 réfugiés et retournés provenant des pays voisins sont arrivés dans le pays. Par ailleurs, les restes explosifs et l’utilisation d’engins explosifs improvisés par certains groupes armés, notamment dans le nord-ouest du pays, réduisent davantage l’espace humanitaire et constituent une menace pour les civils. Nous appelons toutes les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire et à autoriser et faciliter un accès humanitaire rapide et sans encombre aux personnes civiles dans le besoin.

Troisièmement, le respect des droits humains et la lutte contre l’impunité sont incontournables pour parvenir à une paix durable. Nous saluons la récente adoption de la Politique nationale des droits de l’Homme par les autorités centrafricaines. Celle-ci constitue un fondement pour prévenir les violations des droits de l’homme. Par ailleurs, la Suisse estime que le maintien d’un dialogue démocratique et apaisé entre les autorités, l’opposition et la société civile est fondamental. Pour qu’un tel dialogue soit constructif, il est nécessaire de garantir l’espace civique, de lutter contre les discours de haine et de respecter les droits civiques et politiques.

En matière de lutte contre l’impunité, nous saluons les progrès réalisés en RCA, tant par la justice ordinaire que par la Cour pénale spéciale qui a rendu récemment son premier jugement d’appel. Ainsi, la Suisse continuera de détacher deux juges auprès de cette Cour. Afin de permettre la réconciliation de la société, nous encourageons la RCA à redoubler d’efforts pour opérationnaliser la Commission vérité, justice, réparation et réconciliation.

Monsieur le Président,

La MINUSCA continue de jouer un rôle clé pour la consolidation d’une paix durable dans le pays. Comme membre du Conseil, nous reconnaissons pleinement notre responsabilité partagée de rester unis dans nos délibérations, tout particulièrement lorsque nous examinerons la question du renouvellement du mandat. La Suisse se tient prête à collaborer avec tous les membres de ce Conseil et à poursuivre un dialogue soutenu et constructif avec les autorités centrafricaines.

Je vous remercie.

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