Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

Monsieur le Président,

Je remercie la Représentante spéciale du Secrétaire général, Mme Bintou Keita, et Mme Sandrine Lusamba de leurs exposés et de leur engagement. Je salue la participation des représentants des Etats de la région.

Lors d’une visite récente d’une délégation de mon ministère en RDC, nous avons rencontré Pétronille Vaweka. Cette représentante de longue date de la société civile congolaise nous disait, et je cite : « Malgré la persistance des conflits et des souffrances à l’est, je suis convaincue que nous pouvons construire la paix. C’est pour cela que je suis toujours debout ». Je tiens à réaffirmer à la population congolaise l’engagement de la Suisse en faveur de la promotion d’une paix durable dans le pays.

A cet égard, j’aimerais aborder trois points :

Premièrement, le désengagement de la MONUSCO doit être responsable et échelonné. La Suisse salue la collaboration entre les autorités congolaises et la Mission dans l’élaboration du Plan de désengagement. Nous reconnaissons l’appel de la RDC en faveur d’un retrait progressif de la Mission. Ainsi, nous saluons la volonté du gouvernement de garantir un retrait mené de manière responsable et échelonné. Ceci nécessite de donner la priorité à la protection des civils et de garantir un processus inclusif et collaboratif, y compris avec la société civile.

En vue du déploiement de forces régionales en RDC, il est essentiel que tout appui de la part de la MONUSCO soit strictement conforme à la Politique de diligence voulue en matière de droits humains. Ces forces régionales devraient mettre en œuvre le cadre de conformité de l’Union africaine et intégrer dans leur mandat la protection des civils.

Enfin, avec le retrait de la Mission du Sud Kivu en 2024, nous encourageons la RDC à renforcer l’Etat de droit, le secteur de la sécurité et la mise en œuvre du processus de démobilisation, désarmement et réintégration des groupes armés.

Deuxièmement, les initiatives politiques doivent être renforcées pour mettre fin aux affrontements et consolider une paix durable. Au niveau de la région, la Suisse appelle toutes les parties à la retenue et à la désescalade. La tenue d’un dialogue sincère et approfondi, notamment entre la RDC et le Rwanda, est urgente pour mettre un terme aux cycles de violence. Pour cela, tout soutien aux groupes armés, notamment au M23 et au FDLR, doit cesser immédiatement. A cet égard, la Suisse prend note de la décision du gouvernement congolais d’interdire à ses officiers tout contact avec les FDLR.

Au niveau national, la RDC doit déployer tous les efforts pour garantir l’espace civique aux populations, notamment dans le cadre des élections. Il est impératif que les Congolaises et les Congolais puissent exprimer librement leur volonté, sans crainte de représailles. Dans le même temps, tous les candidats et candidates ont la responsabilité de garantir un processus électoral apaisé et sans discours de haine. Nous regrettons que les populations de certains territoires, notamment Masisi et Rutshuru, soient privées de la possibilité de participer au processus électoral.

Troisièmement, toutes les parties doivent respecter le droit international humanitaire et les droits humains. L’intensification des combats dans l’Est de la RDC depuis octobre est préoccupante. Les attaques accrues des groupes armés dans le Nord Kivu et l’Ituri, en particulier entre les Wazalendo, le M23, les ADF et CODECO, ont un impact dévastateur sur la population civile. Alors que le nombre de victimes de violations du droit international augmente dramatiquement, l’insécurité entrave l'accès des populations à l’assistance humanitaire. Ces violations du droit international doivent cesser immédiatement, et faire l’objet de poursuites.

Monsieur le Président,

Le Conseil de sécurité s’est rendu en RDC cette année pour dialoguer avec les autorités congolaises et établir un lien de confiance. La coopération et le dialogue continus de la RDC avec les Nations Unies demeurent essentiels. Alors que ce Conseil s’apprête à renouveler le mandat de la MONUSCO, une relation constructive et transparente entre ce Conseil et la RDC est cruciale pour un processus de désengagement réussi.

Je vous remercie.   

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