DE: Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist

Monsieur le Président,

 

Comme mes collègues, je voudrais commencer par remercier l’Envoyé spécial Hans Grundberg et le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires Martin Griffiths de leur intervention et surtout de leur engagement en faveur de la population civile au Yémen. 

 

En effet, comme il a été mentionné, il s’agit d’un contexte dans lequel nous avions – encore jusqu’à très récemment – beaucoup d’espoir.

 

Permettez-moi donc de commencer par ces mots de Sawsan Alshamiri, un enfant de 10 ans qui a prêté sa plume dans le cadre d’une campagne d’UNICEF au Yémen : « Je lance un appel à tous pour que les rires de notre enfance reviennent et que mes rêves de paix deviennent réalité. ». Je crois que c’est un appel qui s’adresse clairement à nous. Nous devons collectivement répondre à cet appel et soutenir cette génération de décideurs et faiseurs de paix de demain.  

 

Dans ce contexte, la Suisse souhaite mettre en avant les points suivants :  

Au niveau politique, force est de constater que la situation au Proche-Orient et les répercussions régionales que nous avons observées au Moyen-Orient, y compris l’escalade en mer Rouge, ont ralenti l'élan des pourparlers pour lesquels l’Envoyé spécial s’était tellement engagé afin de parvenir à un accord. Il est pourtant primordial de préserver ces acquis. Les discussions en cours sur une feuille de route sont une opportunité de rendre opérationnel un cessez-le-feu à l’échelle nationale tout en favorisant un processus politique inclusif sous les auspices des Nations Unies. Les célébrations de l’Eid al Adha, ayant lieu le mois prochain, seraient une opportunité pour les parties de faire des gestes, tels que des échanges de prisonniers ou l’ouverture de routes. Nous le savons toutes et tous ici, de telles mesures peuvent d’améliorer le quotidien de nombreuses familles. 

 

Deuxièmement – nous l’avons entendu – au niveau humanitaire, la situation au Yémen est alarmante. Plus de 17 millions de personnes souffrent d’une grave insécurité alimentaire et ont besoin d’un accès à l’eau ainsi qu’à des installations sanitaires de base. Nous le savons, les enfants sont parmi les personnes les plus vulnérables de tout conflit. Au Yémen, environ 1,7 million sont exposés à un risque élevé de maladies infectieuses en raison du manque d'accès à l'eau potable et à l'hygiène, ce qui aura une incidence sur leur santé à court et moyen terme. Leur destin nous rappelle que le prix de l’inaction ne sera que plus cher à payer, comme le dit aussi OCHA. Dans ce contexte, nous saluons l’engagement du personnel humanitaire et onusien, y compris le personnel national et local et nous rappelons qu’il est protégé par le droit international. 

 

Et finalement, au niveau économique, les différentes mesures que les parties au conflit continuent à prendre étouffent l’économie privée au Yémen, déjà affectée par 13 ans de conflit – nous l’avons également entendu avant. Cette déstabilisation supplémentaire est entièrement assumée par la population civile et renforce les tensions entre les parties au conflit.

 

Il faut donc renverser cette tendance.

 

Monsieur le Président, 

 

Il existe une alternative à la voie du conflit. Ce Conseil doit rester pleinement mobilisé et soutenir l’Envoyé spécial dans ses efforts pour obtenir un accord entre les parties au conflit. La Suisse est en tout temps disposée à accueillir des discussions qui permettront de répondre aux aspirations légitimes de la population yéménite.  

 

Je vous remercie. 

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