Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

 

 

Madame la Présidente, 

Je remercie le Représentant spécial Abdoulaye Bathily et l’Ambassadeur Yamazaki de leurs exposés. Je salue également la participation de notre cher collègue, représentant de la Libye, à cette séance. 

Permettez-moi d’aborder trois points :

Tout d’abord, concernant la situation politique. On ne peut pas le répéter trop : il est encore et toujours nécessaire de trouver un compromis afin de permettre l’organisation d’élections libres, équitables, transparentes et inclusives. À cet égard, nous réitérons notre appel à une approche plus cohérente de la communauté internationale qui doit agir en soutien aux efforts de la MANUL. En l'absence d'un véritable compromis à la fois inclusif et fédérateur, l’aspiration légitime des Libyennes et Libyens aux élections et à la paix sera entravée. C’est pourquoi la Suisse appelle les acteurs et actrices libyens à dialoguer davantage en faisant preuve de bonne foi, ainsi qu’à s’engager sous l’égide des bons offices onusiens sans conditions préalables. 

Deuxièmement, la réussite de ce processus politique dépend de la création d’un environnement propice. Cela inclut notamment : le respect des droits humains et un arrêt immédiat des répressions à l’encontre des défenseurs et défenseuses des droits humains. Par ailleurs, la réduction au silence de la voix des journalistes, des universitaires et des membres de la société civile constitue une atteinte grave à la liberté d’expression. La Suisse - en tant que coprésidente du Groupe de travail sur le droit international humanitaire et les droits humains du processus de Berlin - continue de s’engager avec différents partenaires également préoccupés par le rétrécissement continu de l’espace civique en Libye. De plus, la réussite de ce processus politique est complémentaire à une réconciliation nationale inclusive, basée sur le droit et centrée sur les victimes. C’est pourquoi nous soutenons activement des initiatives visant à promouvoir la réconciliation, comme la tenue de la conférence sur la justice transitionnelle du 26 février organisée par le Conseil Présidentiel et la MANUL. À cet égard, nous prenons note de l’engagement du Conseil Présidentiel en amont et lors de cette conférence.  

Enfin, je souhaite aborder la situation migratoire en Libye. Dès demain, ce Conseil discutera de la sécurité en Méditerranée. Cette thématique est intimement liée à la situation des migrantes et migrants résidant ou traversant la Libye. La Suisse comme d’autres l’ont mentionné est alarmée par la découverte d'au moins 65 corps de migrants dans une fosse commune dans le sud-ouest de la Libye et condamne les auteurs de ces crimes. Ces derniers doivent être tenus responsables. Cette découverte nous rappelle l’urgente nécessité d’une réponse coordonnée au trafic illicite de migrants et à la traite des personnes en Libye.

Madame la Présidente,   

Le statu quo politique en Libye est insoutenable. Les affrontements armés qui ont eu lieu à Tripoli la semaine dernière et les tensions qui ont conduit à la fermeture du point de passage frontalier de Ras Ajdir sont symptomatiques d’une instabilité croissante. Une telle instabilité n’est en aucun cas dans l’intérêt de la population.

Le triste anniversaire du conflit au Soudan hier, qui a un impact dévastateur aussi sur la région, montre qu'il est urgent d'empêcher une escalade en Libye et de s'engager dans un processus politique.

Ce dernier a besoin d’une communauté internationale plus cohérente, d’une véritable justice transitionnelle et de plus stabilité. C’est en ce sens que la Suisse continuera de s’engager en Libye.

Je vous remercie.

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