Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

 

Merci, Monsieur le Président.

Je remercie le Secrétaire général Guterres de sa présentation et surtout ses appels répétés à la désescalade dans la région.   

La Suisse se joint sans équivoque à ces appels et renouvelle son soutien au grand engagement de l’ONU dans la région.   

La Suisse a fermement condamné les attaques coordonnées par l’Iran contre Israël et, antérieurement, la frappe israélienne contre le consulat iranien à Damas le 1er avril.   

La spirale de violence s’est dangereusement enclenchée. Nous insistons sur le respect du droit international comme boussole pour le règlement de tout différend et pour prévenir une escalade régionale encore plus grave. Le respect de la Charte, du droit international humanitaire et des droits humains doit guider toutes les parties aux conflits.   

La mise en œuvre des résolutions du Conseil est un premier pas en ce sens et vers la paix. Depuis les actes de terreur du Hamas le 7 octobre dernier – condamnés par la Suisse – nous avons adopté trois résolutions qui n’ont pas été mises en œuvre. Le cessez-le-feu exigé par la résolution 2728 n’a pas été respecté – il doit l’être immédiatement. Tous les otages n’ont pas été libérés – ils doivent l’être immédiatement. De nombreux civils sont chaque jour victimes des combats. Des dizaines de milliers d’entre eux, y compris de très nombreux enfants, continue de mourir, de disparaître ou d’être mutilés chaque jour. Cela doit cesser immédiatement.

Déjà catastrophique, la situation humanitaire ne cesse de se détériorer. Les niveaux d'insécurité alimentaire touchent l’ensemble de la population de Gaza et la famine est imminente. Nous accueillons favorablement les annonces israéliennes visant à augmenter l’aide humanitaire vers Gaza et comptons sur leur mise en œuvre dans les plus brefs délais. Il s’agit d’une obligation en vertu du droit international. L’aide humanitaire doit pouvoir être acheminée sans entrave par tous les points de passage possibles et être distribuée à travers tout Gaza, y compris le Nord. En tant que Puissance occupante, Israël a l’obligation de répondre aux besoins essentiels de la population sous son contrôle. Nous rappelons que la Cour internationale de justice demande à Israël de prendre toutes les mesures nécessaires et effectives, en étroite coopération avec l’ONU, pour assurer, sans délai, sans restriction et à grande échelle, la fourniture des services de base et de l’aide humanitaire requise de toute urgence.  

Quant aux otages, nous réitérons notre demande que toutes et tous soient libérés immédiatement et inconditionnellement.

Nous ne devons pas perdre de vue la situation en Cisjordanie, où la violence a atteint des niveaux records. La population palestinienne est notamment en proie aux actes violents de colons israéliens, comme l’illustrent les attaques autour de Ramallah et Naplouse le weekend dernier. La Suisse condamne ces actes et leurs conséquences. Les auteurs doivent être tenus responsables. Les actes créent un environnement coercitif qui pousse au déplacement forcé de communautés entières.

Nous le voyons donc : toutes les parties au conflit au Proche-Orient ont commis et continuent de commettre des violations du droit international humanitaire. La Suisse appelle au strict respect du droit international humanitaire et à la protection de la population civile et des personnes hors de combat par toutes les parties. Nous rappelons que cette année marque le 75ème anniversaire des Conventions de Genève. Universellement ratifiées, ces conventions sont le fruit d’une volonté politique de tous les Etats. Elles établissent des normes d’humanité minimales à respecter dans toute situation de conflit armé.  

Monsieur le Président, 

La guerre fait payer un prix disproportionné à une génération entière d’enfants et de jeunes – femmes et homme. Nous devons arrêter le sacrifice de la population civile, et aider à bâtir un meilleur avenir. 

La Suisse est convaincue que le fondement d’une paix durable reste une solution à deux Etats démocratiques, Israël et la Palestine, dont Gaza fait partie intégrante, vivant côte à côte en paix, à l’intérieur de frontières sûres et reconnues.

Seule cette solution, négociée par les deux parties, conformément au droit international et aux paramètres convenus au niveau international, y compris les résolutions de ce Conseil, peut conduire à une paix durable entre Israéliens et Palestiniens.

La Suisse est prête à contribuer de manière constructive à une telle solution. 

Je vous remercie.