DE: Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

Monsieur le Président,

 

Je voudrais, comme mes collègues, remercier le Secrétaire général de son exposé, mais aussi tout le personnel des Nations Unies sur place et aussi la Mission qui est en train de se retirer. Je salue également la présence et les efforts de l’Envoyé spécial Lamamra.

 

Près d'un an après le début du conflit, les pertes, les destructions, les souffrances et les traumatismes sont tels que le Soudan est menacé dans sa propre existence. Alors que les combats continuent de faire rage sans aucun signe de désescalade, les cris du peuple soudanais sont étouffés dans un conflit qui semble avoir sombré dans le « brouillard de l'amnésie mondiale », comme l’évoquait le Haut-Commissaire aux droits de l'homme, Volker Türk.

 

Compte tenu de l’urgence d'agir, j’aimerais réitérer trois priorités :

 

Premièrement, protéger les civils. Chaque jour, nous recevons des rapports indicibles faisant état de violations du droit international humanitaire et de violations et abus des droits humains. Des témoignages horrifiants indiquent que depuis le début du conflit le champ de bataille a été élargi de manière abjecte aux corps des femmes. L'ethnicité est devenue à nouveau une question de vie ou de mort. Nombre de ces actes pourraient constituer des crimes de guerre et d'autres crimes graves au regard du droit international. Des crimes qui se déroulent dans un contexte d'impunité quasi-totale et d'absence de reddition de comptes. À cela s'ajoute une interruption des télécommunications depuis des semaines, ce qui signifie que d'autres atrocités passent inaperçues. Nous réitérons notre appel urgent aux SAF et aux RSF de cesser immédiatement les hostilités, de respecter leurs obligations en vertu du droit international et de protéger les civils. Nous les exhortons également à coopérer avec les mécanismes des droits humains, y compris la mission indépendante d’enquête, afin d'obtenir justice pour les victimes.

 

Deuxièmement, améliorer la situation humanitaire. Les chiffres décrivant la situation catastrophique sont connus. Je me réfère également à la déclaration conjointe lue par le Guyana au nom de nos deux délégations concernant la détérioration rapide de la sécurité alimentaire. Pourtant, le plan de réponse humanitaire n'est financé à ce stade qu'à hauteur de 4 pour cent. Tout indique que la situation va continuer à se dégrader et que les besoins humanitaires ne cesseront d’augmenter. La décision des autorités soudanaises en février de révoquer l'autorisation de l'aide humanitaire transfrontalière du Tchad n’a fait qu’exacerber les besoins. Nous saluons donc l'annonce faite cette semaine par les autorités soudanaises de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire en provenance du Tchad et du Soudan du Sud ainsi que par le biais de vols humanitaires, et nous insistons pour qu'elle soit rapidement mise en œuvre. L'acheminement transfrontalier reste essentiel pour atteindre un plus grand nombre de personnes. Nous continuons à demander aux parties d’autoriser et de faciliter un accès humanitaire sûr, rapide et sans entrave à travers les frontières et les lignes de front, et aux autorités soudanaises de réduire les obstacles bureaucratiques et administratifs. De plus, nous appelons au respect et à la protection du personnel humanitaire, y inclus les organisations et volontaires locaux qui font preuve d'une résilience exceptionnelle.

 

Troisièmement, une solution négociée et durable à ce conflit. Peu de signes indiquent que les parties mettent en place des mesures pour arrêter la violence. Nous réitérons donc l’appel urgent à un retour aux négociations de cessez-le-feu et à un processus politique crédible et inclusif. Dans ce cadre, nous saluons les efforts des actrices et acteurs civils pour rassembler des voix diverses afin de fixer des objectifs communs pour l'avenir du pays. En outre, le temps presse de rendre complémentaires les initiatives diplomatiques des acteurs régionaux et internationaux pour œuvrer à une solution pacifique. Des initiatives que nous continuons à soutenir. Ceux d'entre eux qui ont une influence sur les parties en conflit devraient jouer un rôle significatif pour les ramener à la table. Nous soutenons pleinement l'Envoyé personnel dans ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif.

 

Monsieur le Président,


Nous ne pouvons pas rester silencieux face à une telle catastrophe humaine. Ce Conseil doit assumer sa responsabilité de protéger la population soudanaise qui souhaite désespérément vivre en paix. Je rappelle encore une fois les remarques de Mayada Adil, la dernière représentante de la société civile ayant informé le Conseil, nous demandant de prendre des mesures urgentes au nom de la population soudanaise. À l'approche du Ramadan, et en faisant écho à l'appel lancé aujourd'hui par le Secrétaire général, nous espérons que ce Conseil pourra envoyer un signal fort aux parties en adoptant une résolution qui demande une cessation immédiate des hostilités.

 

Je vous remercie.

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