Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

 

Monsieur le Président,

Comme mes collègues, j’aimerais remercier notre collègue du Ghana de son rapport, le Représentant spécial du Secrétaire général, Volker Perthes, la Directrice des opérations d’OCHA, Edem Wosornu, pour leurs exposés, et Madame Mayada Adil pour avoir donné une voix si forte aussi aux victimes.

J’aimerais tout d'abord, comme d’autres, exprimer ma sincère et profonde gratitude à Volker Perthes pour son engagement inlassable pour la paix au Soudan, et je lui souhaite tout de bon pour le futur. J’aimerais aussi remercier aussi l'ensemble du personnel de l’ONU pour tous les efforts déployés afin d'atténuer les souffrances du peuple soudanais.

Comme le Secrétaire général dit dans son rapport, il est essentiel que les voix des civils ne soient pas étouffées par le bruit des balles. Leurs témoignages nous rappellent notre responsabilité collective de protéger les civils et de les soutenir dans leurs aspirations à une paix durable. Et j’aimerais ainsi dire à Madame Adil que nous avons bien entendu les forts témoignages, ainsi que l’appel que vous nous avez fait.

Permettez-moi de souligner trois points :

Premièrement, les combats doivent cesser immédiatement et les parties doivent renoncer à la poursuite d’une victoire militaire. Le nombre élevé de victimes et de personnes déplacées parmi la population civile, une multiplication effrayante de violations graves des droits des enfants et la destruction d’infrastructures à grande échelle dressent un tableau sombre. Nous condamnons toute violence contre les civils et réitérons notre appel à toutes les parties, notamment aux Forces armées soudanaises (SAF) et aux Forces de soutien rapide (RSF), à respecter le droit international humanitaire et les droits humains. Au Darfour, des meurtres à caractère ethnique, des exécutions sommaires et des violences sexuelles et basées sur le genre continuent à être signalés. Tout cela, c’est du déjà-vu cauchemardesque pour les Soudanaises et Soudanais. Comme l'a souligné à juste titre le Haut-Commissaire aux droits de l'homme en juin : l'impunité d’hier a alimenté le cycle de violence d’aujourd’hui. Pour briser ce cycle, les responsables doivent être poursuivis et traduits en justice. Toutes les allégations de violations et d’abus des droits humains et les violations du droit international humanitaire doivent faire l’objet d’enquêtes approfondies, impartiales, indépendantes et sans délais. Nous sommes reconnaissants à celles et ceux qui continuent à risquer leur vie pour documenter les faits sur le terrain. Nous encourageons la MINUATS à poursuivre son soutien à ces activités.

Deuxièmement, les efforts humanitaires au Soudan et dans la région restent au centre de nos préoccupations, et nous avons bien entendu aussi le récit sombre de Madame Wosornu. Nous rappelons à toutes les parties leurs obligations en vertu du droit international humanitaire de faciliter un accès humanitaire sûr, rapide et sans entrave aux civils dans le besoin, et de protéger le personnel et surtout aussi les infrastructures médicales. La Suisse appelle de toute urgence les parties au conflit à explorer toutes les options possibles afin s’accorder sur des mesures à prendre à cet effet.  Par ailleurs, la Suisse reste engagée dans la réponse humanitaire au Soudan, ainsi que dans les pays affectés par cette crise. Elle se félicite de l’accueil généreux par les pays de la région des personnes fuyant le conflit, ce qui demande des ressources supplémentaires, et appelle à maintenir les frontières ouvertes. Nous saluons également l'accès au Darfour du Nord et du Sud que OCHA a réussi à négocier ces derniers jours.

Troisièmement, le retour à un processus politique inclusif constitue la seule solution crédible et durable à ce conflit. Afin de créer un espace de dialogue, nous exhortons les parties au conflit à reprendre de bonne foi les négociations en vue d’un cessez-le-feu durable. À cet égard, la Suisse salue les efforts diplomatiques actuellement déployés, qui doivent être étroitement coordonnés et complémentaires afin d'obtenir des résultats durables et de mettre fin à la violence et à la destruction. Nous soutenons en outre l’appel du Secrétaire général à toutes les parties pour qu’elles incluent les femmes qui s’engagent avec courage et détermination – et nous en avons entendu beaucoup d’exemples - en faveur de la paix dans les négociations de cessez-le-feu et dans tout processus de dialogue futur. Le point de presse conjoint des signataires de la déclaration d’engagements communs sur les femmes, la paix et la sécurité ce matin a permis de réitérer l'appel à la protection contre toute atteinte à leur sécurité.

Monsieur le Président,


Alors que le conflit au Soudan entre dans son sixième mois, nous devons redoubler nos efforts pour l’empêcher de tomber, à nouveau, dans l'abîme d’atroces violations. Je tiens à réitérer le plein soutien de la Suisse à la MINUATS et à la poursuite du rôle de l’ONU au Soudan. Le Représentant spécial du Secrétaire général vient de le dire, il s’agit d’un pays : « of tremendous potential ».

La Suisse reste déterminée à travailler aux côtés de l'ONU et de la population soudanaise pour que celle-ci puisse réaliser ses aspirations à la paix, à la justice et à la gouvernance démocratique.

Je vous remercie.

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