Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

 

Madame la Présidente,

Je remercie la Secrétaire générale adjointe DiCarlo et la Directrice des opérations d’OCHA Wosornu pour leurs exposés. Nous remercions également M. Chambas, Haut représentant de l’Union Africaine (UA) pour faire taire les armes.

Une lutte de pouvoir a conduit à un conflit brutal au Soudan qui fait rage sans relâche depuis une année. Il a engendré une catastrophe humanitaire. Il affecte les pays voisins et toute une région. Il est marqué par des violences sexuelles contre les femmes et les filles et par des attaques ethniques à grande échelle. Une année de déplacements massifs forcés, et maintenant, une famine sans précédent qui menace.

Avec l’intensification de la violence ces derniers jours à la périphérie d’El-Fasher, le dernier centre humanitaire au Darfour et refuge de centaines de milliers de personnes déplacées, les civils sont une fois de plus exposés à ce danger sans être protégés. A cet égard, la Conseillère spéciale du Secrétaire général pour la prévention du génocide, nous a une nouvelle fois rappelé des risques de génocide et de crimes connexes qui y sont liés.

Permettez-moi de souligner trois messages clés :

Tout d'abord, nous réitérons notre appel urgent aux SAF et aux RSF et aux autres parties pour qu'elles fassent taire les armes. Leur lutte pour le pouvoir est une lutte contre la population civile et contre son espoir, sa détermination de vivre dans la liberté et la dignité. Les belligérants ont ignoré l'appel du Conseil de sécurité à une trêve humanitaire pour le mois du Ramadan. Ils ont ainsi passé outre une résolution contraignante du Conseil. Il est inacceptable que les civils continuent à subir les conséquences de ce conflit. Le respect du droit international humanitaire et des droits humains est une obligation, pas un choix. Un arrêt des combats reste essentiel pour répondre aux énormes besoins de protection. Nous nous félicitons de l'annonce de la reprise des pourparlers de Djeddah dans les semaines à venir. Nous avons besoin de toute l'influence diplomatique possible pour ramener les parties à la table des négociations, mettre fin aux actions extérieures susceptibles de prolonger le conflit et faire respecter l’embargo sur les armes.

Mon deuxième message concerne la situation humanitaire, déjà l’une des pires au monde, qui ne cesse de s’aggraver. La conférence internationale qui s’est tenue à Paris cette semaine a permis de mobiliser plus de 2 milliards de dollars. La Suisse salue cet effort pour recentrer l'attention de la communauté internationale et prendre des engagements urgents. Elle s’est engagée à hauteur de 21 millions de dollars supplémentaires pour 2024, qui contribueront également au plan de réponse à la prévention de la famine – mentionné par Mme Wosornu – lancé la semaine dernière.

Mais l'argent seul n'est pas suffisant. L'aide humanitaire est délibérément retenue et l'accès refusé, laissant des millions de personnes vulnérables au bord de la famine. Il incombe aux parties de permettre de toute urgence un accès humanitaire rapide, sûr et sans entrave à travers les frontières et les lignes de front, conformément à la résolution 2724. La protection du personnel humanitaire, y compris des organisations et volontaires locaux, doit également être assurée.

Mon dernier point concerne la recherche d'une solution négociée et durable à ce conflit. Un effort concerté est nécessaire pour un processus politique crédible et inclusif, comme demandé dans le communiqué du Conseil de paix et de sécurité de l’UA hier. Dans ce cadre, nous saluons les efforts des actrices et acteurs civils pour rassembler des voix diverses, représentatives de l’ensemble de la population, afin de fixer des objectifs communs pour l'avenir du pays. Afin de renforcer l'action commune, nous devons également veiller à rendre complémentaires les initiatives diplomatiques des acteurs régionaux et internationaux dans la recherche d'une solution pacifique. Nous soutenons pleinement l'Envoyé personnel dans ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif.

Madame la Présidente,

Après une année de violence et de dévastation, il est grand temps de mettre fin à cette guerre. Nous réitérons qu’en tant que membres du Conseil, nous devons assumer nos responsabilités en ce sens.

Je vous remercie.

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