Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

 

Madame la Présidente,

J’aimerais d’abord remercier le Haut-Représentant adjoint pour les affaires de désarmement Monsieur Ebo pour sa présentation.

La Suisse considère la Convention sur l’interdiction des armes chimiques comme un pilier important de notre sécurité collective. Ratifiée par la quasi-totalité des Etats, dont la Syrie en 2013, cette Convention offre une protection contre les menaces et les effets dévastateurs des armes chimiques. C’est avec beaucoup de satisfaction que la Suisse a pris connaissance de l’annonce du Directeur général de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques quant à la destruction complète des derniers stocks d’armes chimiques déclarées. Ceci constitue une étape historique pour le multilatéralisme et les efforts de désarmement.

En revanche, nous regrettons que les Etats-membres de l’OIAC n’aient pas réussi à trouver un consensus sur le document final lors de la 5e Conférence d’examen de la Convention à la Haye, les 15-19 mai derniers. La conférence a toutefois montré qu’il y a un consensus sur de nombreuses questions et que l’immense majorité des délégations considère que le dossier des armes chimiques en Syrie reste un défi central pour la pleine mise en œuvre de la Convention.

Dans cette logique, je souhaite réaffirmer une nouvelle fois ici l’entière confiance de mon pays en l’OIAC en tant que gardienne principale de la Convention. L’intégrité et le professionnalisme de l’OIAC et de toutes ses missions, y inclus celles de l’Equipe d’enquête et d’identification, ne font aucun doute.

Aussi sommes-nous impatients de prendre connaissance du rapport consécutif à la visite effectuée en Syrie du 12 au 19 avril derniers par une équipe réduite de l’Equipe d’évaluation des déclarations, et du résultat des analyses d’échantillons actuellement menées dans les laboratoires désignés par l’OIAC. Nous saluons la tenue d’une réunion entre l’OIAC et la Syrie les 22 et 23 juin à Beyrouth. Nous relevons par ailleurs les échanges en cours entre l’OIAC et la Syrie en vue d’une possible reprise des consultations entre l’Equipe d’évaluation des déclarations et l’Autorité nationale syrienne et espérons que ces efforts aboutiront très prochainement.

Les obstacles posés par la Syrie au rétablissement d’une coopération pleine et entière avec l’OIAC représentent un sérieux manquement aux obligations contenues dans la résolution 2118 de ce Conseil. La Syrie doit fournir un accès immédiat et sans entrave au personnel de l’OIAC, et donner des réponses quant aux vingt points restés en suspens identifiés par le Secrétariat technique de l’OIAC.

Madame la Présidente,

Les rapports de l’Equipe d’enquête et d’identification de l’OIAC ont conclu à une utilisation répétée d’armes chimiques causant de nombreuses victimes en Syrie, y compris des enfants. L’utilisation de telles armes est interdite en toutes circonstances et, dans les conflits armés, constitue un crime de guerre.

Il est essentiel que de tels crimes ne restent pas impunis et que les responsables soient identifiés, poursuivis et punis. Nous saluons à cet effet la coopération formelle entre l’OIAC et le Mécanisme international, impartial et indépendant pour la Syrie. Elle constitue un rouage important vers l’application de la résolution 2118 de ce Conseil et le respect du droit international pertinent.

Je vous remercie.