Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

Madame la Présidente,

Comme la Suisse prend la parole pour la première fois ce mois-ci en sa capacité nationale, je souhaite exprimer notre gratitude à la délégation des Etats-Unis d’avoir guidé le Conseil durant le mois d’août et vous assurer, Madame la Présidente, notre plein soutien pour votre présidence.

Il y a dix ans, la Syrie adhérait à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques. Cette adhésion intervenait – la Haute Représentante vient de nous le rappeler, et je voudrais la remercier de son exposé - quelques semaines après l’emploi à grande échelle de telles armes dans la banlieue de Damas, notamment contre des civils, y compris les enfants. Il s’agit là de l’une des circonstances les plus dévastatrices de l’emploi d’armes chimiques.

Au cours de ces dix dernières années, les obligations découlant de la Convention ont été violées à plusieurs reprises, et quelque 25 attaques chimiques documentées par l’ONU et l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) ont eu lieu en Syrie. Les missions et mécanismes de ces organisations ont conclu qu’il y a des motifs raisonnables de croire que neuf de ces attaques sont attribuables au gouvernement syrien.

Parmi ses obligations en tant qu’Etat partie à la Convention, la Syrie doit fournir une coopération pleine et entière à l’OIAC. Le Conseil de Sécurité a réaffirmé à l’unanimité cette obligation dans la résolution 2118, adoptée elle aussi il y a dix ans.

Comme la Haute Représentante vient de nous le signaler, malgré de récents contacts, notamment à Beyrouth en juin dernier, l’Equipe d’évaluation des déclarations de l’OIAC reste toujours en attente de pouvoir déployer au complet ses effectifs en Syrie, et d’organiser la 25e série de consultations avec les autorités syriennes.

La Suisse appelle à la tenue de ces consultations le plus rapidement possible. Nous appelons aussi à ce que la Syrie fournisse des réponses sur les vingt points demeurés en suspens dans sa déclaration initiale. Ces réponses sont l’une des conditions pour que la Syrie retrouve ses droits et privilèges en tant qu’Etat partie à la Convention sur les armes chimiques. Fournir ces réponses constitue par ailleurs une obligation vis-à-vis de ce Conseil.

Madame la Présidente,

La Suisse souhaite réitérer ici son entière confiance en l’OIAC, et son soutien à toutes ses missions. Leur travail est fondamental, leur intégrité et leur professionnalisme ne font pas de doute.

Depuis l’adoption de la résolution 2118, les séances régulières de ce Conseil ont servi à rappeler un enjeu central : prévenir la mise au point, la fabrication, le stockage et l’emploi des armes chimiques, et assurer leur transfert et leur destruction.

La Suisse appelle donc toutes les parties au conflit à s’abstenir d’utiliser de telles armes et à respecter leurs obligations découlant du droit international humanitaire.

Adoptée il y a dix ans, la résolution 2118 nous rappelle que « les personnes responsables de l’emploi d’armes chimiques en République arabe syrienne doivent répondre de leurs actes ». Leur impunité reste inacceptable aujourd’hui.

Je vous remercie.

Die Erklärung herunterladen

Dokumente
Grösse / Typ