Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

Monsieur le Président,

Je remercie le Coordinateur spécial Tor Wennesland pour sa présentation.

Comme l’ont déjà rappelé d’autres collègues, cette année marque la commémoration des Accords d’Oslo. Or, le chemin vers une paix fondée sur une solution à deux États, promise à Oslo, fait face à des obstacles toujours plus imposants.

En premier lieu figure l’augmentation préoccupante des colonies de peuplement. La Suisse rappelle que celles-ci sont illégales au regard du droit international humanitaire et vont à l’encontre de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité. Ainsi, la résolution 2334 – et je cite – « exige de nouveau d’Israël qu’il arrête immédiatement et complètement toutes ses activités de peuplement dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est ». Cette même résolution ajoute que les colonies sont « un obstacle majeur à la réalisation de la solution des deux États et à l’instauration d’une paix globale, juste et durable ». Par ailleurs, nous condamnons l’environnement coercitif conduisant au déplacement forcé de communautés palestiniennes. L’absence de protection des Palestiniennes et des Palestiniens face aux attaques, menaces et intimidations des colons – qui sont en nette augmentation cette année, selon OCHA – est particulièrement alarmante. Israël, en tant que puissance occupante, doit s’abstenir de prendre des mesures qui introduiraient des changements permanents dans le territoire palestinien.

Il est alarmant de constater que la situation sécuritaire ne cesse de se dégrader dans tout le territoire occupé. À Gaza, le risque d’implosion est à nouveau élevé alors qu’aucune des parties ne semble prête à une véritable désescalade. Les affrontements violents le long de la barrière de séparation, ainsi que les frappes aériennes en témoignent. La Suisse appelle à la levée du bouclage, imposé depuis bientôt 16 ans sur la bande de Gaza, aussi à la lumière de la détérioration préoccupante de la situation humanitaire. De plus, la réouverture immédiate du point de passage d’Erez est nécessaire pour permettre aux quelques 20’000 Gazaouis d’aller travailler en Israël.

Parallèlement, l’augmentation des tensions en Cisjordanie, notamment à la suite d’opérations israéliennes à Jénine, Jéricho et Naplouse, ou liées à la prolifération de groupuscules armés, sont également préoccupantes. La Suisse réitère son appel à toutes les parties de respecter leurs obligations en vertu du droit international et de protéger les civils. Elle rappelle les obligations des autorités israéliennes en matière d’usage de la force.

À l’approche de Souccot, nous exhortons les autorités compétentes à minimiser le risque de tensions autour des lieux saints, à respecter le statu quo sur le Haram al-Sharif/Mont du Temple et le rôle de gardien exercé par la Jordanie. Nous appelons les dirigeants de toutes les parties à s’abstenir de toute mesure unilatérale et de tout acte de provocation ou propos inflammatoire, qui attisent les tensions, comme encore démontré ces dernières semaines.

Monsieur le Président,

La Suisse salue la tenue des réunions ministérielles du Comité spécial de liaison (AHLC) et de l’initiative Peace Day Effort la semaine passée à New York. Nous constatons qu’il existe un consensus sur la nécessité de relancer le processus de paix.

La Suisse reste convaincue que seule une solution à deux États, négociée par les deux parties, conformément au droit international et aux paramètres convenus au niveau international, y compris les résolutions du Conseil de sécurité, peut conduire à une paix durable entre Israéliens et Palestiniens. Il s’agit de l’objectif convenu il y a 30 ans à Oslo. À cette fin, la Suisse demeure prête à soutenir toute initiative, y compris à travers ses bons offices.

Je vous remercie.