DE: Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

 

Madame la Présidente,

 

Nous remercions le Haut-Commissaire aux droits de l'homme, M. Türk, ainsi que la Rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l'homme en RPDC, Mme Salmón, pour leurs exposés. Nous saluons également la participation de M. Ilhyeok Kim, et son compte rendu courageux.

Chaque mois de cette année, ce Conseil a dû se pencher sur la question du programme nucléaire et de missiles balistiques de la RPDC. Et ce à juste titre, en vue de la menace que ceux-ci représentent pour la paix et la sécurité.

En revanche, cela fait presque six ans que ce Conseil n’a pas formellement discuté des droits de l’homme en RPDC. En effet, la réunion d’aujourd’hui tombe à point nommé. Nous venons d’entendre que les violations graves et systématiques des droits de l’homme se poursuivent en RPDC. Que certaines violations pourraient même constituer des crimes contre l’humanité. Et nous savons que les ressources qui sont allouées aux coûteux programmes militaires et nucléaires font cruellement défaut pour répondre aux besoins de la population. Une population qui, ne l’oublions pas, fait face à une insécurité alimentaire accrue et un appauvrissement élevé. Et dont la situation s’est encore péjorée en raison de l’isolement supplémentaire lié à la pandémie. En plus des choix politiques du gouvernement, ceci est aussi dû au manque d’accès rapide et sans entraves pour les acteurs humanitaires qui doit être garanti.

En RPDC règne la surveillance, la coercition, la peur et la punition pour étouffer la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique. La liste des violations des droits de l’homme en RPDC est longue. La torture, la détention arbitraire, la disparition forcée vers des camps de prisonniers politiques ne sont que quelques exemples de violations graves et systématiques. Face à ce tableau sombre, nous rappelons que les droits de l’homme sont universels, indivisibles et inaliénables. Nous rappelons aussi l’obligation de la RPDC d’immédiatement stopper toutes violations ainsi que ses obligations par rapport au droit international des droits de l’homme. Elle a notamment ratifié les Pactes internationaux relatif aux droits civils et politiques et aux droits économiques, sociaux et culturels.

Alors que chaque violation de droits de l’homme requiert une réponse, la situation des femmes et de filles coréennes est également préoccupante. Comme l’a évoqué la Rapporteuse spéciale, il faut une protection efficace des victimes et des survivantes de violence sexuelle et basée sur le genre, ainsi qu’une politique de prévention. Ceci reste dans l'intérêt de toute société. Enfin, la RPDC est également obligé de respecter la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.

 

Madame la Présidente,

 

Seules la justice et la responsabilité peuvent empêcher la répétition de telles violations. La lutte contre l'impunité pour les violations graves des droits de l'homme est donc centrale. Les auteurs des violations des droits de l’homme doivent répondre de leurs actes. Nous proposons que ce Conseil examine toutes les options à sa disposition pour assurer que ces violations ne demeurent pas impunies.

Enfin, afin de répondre aux défis en matière de droit de l’homme, nous avons besoins d’informations crédibles. C’est pourquoi nous apprécions les efforts de tous ceux, y inclus la société civile, qui mènent des recherches sur la question. En outre, nous appelons le gouvernement de la RPDC à octroyer l’accès au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et à la Rapporteuse spéciale.

 

Madame la Présidente,

La grave situation des droits de l'homme en RPDC menace la stabilité et la paix dans la région et au-delà. Ce Conseil ne peut donc pas oublier la population de la RPDC et se doit d’œuvrer à un changement positif et durable pour le peuple coréen. La Suisse encourage les États membres à continuer d'engager la RPDC sur la question des droits de l'homme. Et elle appelle la RPDC à entrer en dialogue et à collaborer avec les mécanismes internationaux.

 

Je vous remercie.