Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

Monsieur le Président,

Comme mes collègues, je voudrais commencer par remercier la Secrétaire générale adjointe, Rosemary DiCarlo, et la Directrice des opérations et du plaidoyer du Bureau de coordination des affaires humanitaires, Mme Edem Wosornu, de leurs exposés – aussi sombres soient-ils – et je salue également la participation du représentant de l’Ukraine, ainsi que des représentantes et représentants d’autres délégations. 

Il y a 160 ans, le Genevois Henry Dunant, marqué par l’horreur du champ de bataille de Solférino, donnait l'impulsion pour le développement du droit international humanitaire (DIH) moderne. 

Il y a 75 ans, la communauté internationale, marquée par les multiples horreurs de la Seconde Guerre mondiale, adoptait les quatre Conventions de Genève, et renforçait notamment la protection des civils. 

Ce droit doit encore et toujours être respecté par toutes les parties à un conflit armé. Or, il y a à peine deux semaines, la Russie a lancé l'une des plus lourdes vagues d'attaques de missiles et de drones contre des zones habitées depuis le début de l’agression militaire. Ces attaques ont non seulement coûté la vie à des civils, mais elles ont également détruit des habitations et des infrastructures civiles. S'ajoutent à cela les besoins humanitaires énormes et les températures glaciales. Comme l’a dit Denise Brown, coordinatrice humanitaire pour l'Ukraine : pour le peuple ukrainien, la nouvelle année a commencé dans « la perte, la douleur et l'angoisse ».

Un regard sur l'Ukraine - et sur l’ensemble des conflits dans le monde - devrait nous suffire pour nous convaincre de la nécessité urgente de réaffirmer l'un des principes fondamentaux des Conventions de Genève : les civils ne doivent pas être ciblés ou subir des attaques indiscriminées. La Suisse appelle toutes les parties au conflit à respecter strictement le droit international humanitaire, en toutes circonstances et en tout lieu. 

Monsieur le Président, 

 Les énormes besoins humanitaires en Ukraine continuent de croître. La solidarité de la communauté internationale est nécessaire – et elle peut faire la différence : par exemple, le soutien fourni l’hiver dernier, y compris la donation de générateurs, a rendu les habitantes et habitants et les déplacés internes moins vulnérables au froid. Les investissements en réparations et en maintenance ont renforcé les infrastructures face aux attaques. La Suisse a contribué et contribue encore à la résilience des infrastructures énergétiques et de la population ukrainiennes avec son programme d’aide pour l’hiver, qui équivaut à un montant de presque USD 100 millions.

Le 15 janvier, le lancement conjoint des plans de réponse humanitaire et régionale pour les réfugiés en 2024 aura lieu à Genève. Il est essentiel que ces deux plans reçoivent les ressources financières adéquates.

La réponse aux besoins humanitaires est nécessaire, mais ce n’est pas une solution à long terme. 

Ce qui est vraiment nécessaire, c’est que la Russie entame enfin une désescalade. Nous l’appelons à cesser toutes les opérations de combat et à retirer sans délais ses troupes du territoire ukrainien. 

Le récent échange de prisonniers est un pas positif, bien qu’insuffisant. Tout comme le Secrétaire général, nous espérons que d'autres initiatives en faveur de la désescalade suivront.

Un autre pas constructif a été fait en mai dernier, avec les cinq principes pour protéger la centrale nucléaire de Zaporijjia et éviter un accident nucléaire. Au vu des frappes russes à proximité de la centrale nucléaire, il convient de nous rappeler ces principes. Surtout, il est essentiel que l'Agence internationale de l'énergie atomique puisse accéder à l’entièreté du site. 

Une désescalade est d’autant plus urgente que les conséquences globales de cette guerre perdurent.  La décision de la Russie de se retirer de l'initiative de la mer Noire compromet la sécurité alimentaire bien audelà de l’Ukraine.

Monsieur le Président,

Après presque deux ans de guerre, la paix est urgente. À ce titre, nous nous réjouissons d'accueillir une discussion dans le cadre de la formule de paix ukrainienne à Davos le 14 janvier. En organisant cette rencontre, la Suisse contribue à soutenir les discussions en vue d'une paix globale, juste et durable en Ukraine.

Je vous remercie. 

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