Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

Monsieur le Président,

Je voudrais commencer par remercier la Sous-Secrétaire générale, Martha Pobee, pour son exposé.

Comme elle l’a sobrement mentionné, les combats continuent de faire rage au Soudan sans aucun signe de désescalade. Désormais loin de l'attention médiatique, le bilan de ce conflit sur la population civile est - d’autres l’ont dit - catastrophique. Comme l'a évoqué la semaine dernière la coordinatrice humanitaire pour le Soudan : ce conflit a peu d'équivalents en termes d'ampleur de la crise ou de profondeur de la misère.

A cet égard, je me permets de souligner trois priorités pour mon pays.

Premièrement, la protection des civils. A cette fin, les combats doivent cesser immédiatement. Nous appelons les SAF et les RSF à saisir toute occasion de s’engager en faveur d’un cessez-le-feu. Les mesures de confiance adoptées dans le cadre de la Déclaration d'engagements la semaine dernière à Djeddah constituent un pas dans cette direction. Celles-ci sont d'autant plus importantes que les hostilités entre les deux parties se sont intensifiées au cours de la reprise des pourparlers, notamment au Darfour. Nous sommes extrêmement préoccupés de recevoir à nouveau, cette fois du quartier d'Ardamata d'El Geneina, des rapports alarmants et crédibles faisant état de nouveaux massacres à caractère ethnique commis par les RSF et des milices alliées, principalement à l'encontre de la communauté Masalit. Nous condamnons ces actes avec la plus grande fermeté. Il y a deux jours, la Conseillère spéciale du Secrétaire général pour la prévention du génocide nous a de nouveau mis en garde contre les risques croissants de génocide et d’autres crimes atroces. Nous ne pouvons tout simplement pas ignorer ces signaux d'alarme. Le respect du droit international humanitaire et des droits humains n’est pas optionnel, mais impératif. Nous demandons des enquêtes indépendantes et la justice pour les victimes.

Deuxièmement, améliorer la situation humanitaire. Nous saluons le lancement cette semaine du Forum Humanitaire envisagé lors du dernier cycle de négociations à Djeddah. Nous appelons les parties à tenir ces promesses et à prendre des mesures immédiates et concrètes afin de diminuer les contraintes d'accès et les obstacles bureaucratiques. En outre, nous remercions à nouveau les pays de la région pour l'accueil des personnes fuyant ce conflit, pour garder leurs frontières ouvertes et pour faciliter les opérations humanitaires transfrontalières. La Sous-Secrétaire l’a dit, ce conflit a provoqué la plus grande crise de déplacement au monde, et les besoins humanitaires atteignent des niveaux sans précédent. La Suisse reste engagée dans la réponse humanitaire. La semaine dernière, nous avons fourni au Programme alimentaire mondial en Egypte un total de 1.4 million de dollars additionnels afin que les Soudanaises et Soudanais puissent continuer à recevoir une assistance vitale.

Troisièmement, les efforts pour une solution négociée et durable à ce conflit. Aucune solution militaire, nous le savons, ne sera acceptée par le peuple soudanais. La Suisse réitère son appel au retour à un processus politique crédible et inclusif. Dans ce cadre, nous saluons les efforts actuellement déployés par les acteurs, et surtout aussi les actrices, civils pour rassembler des voix diverses, unies contre la guerre, afin de fixer des objectifs communs pour l'avenir du pays. Je salue également les diverses initiatives diplomatiques mises en avant par les acteurs régionaux et internationaux pour œuvrer à une solution pacifique. Ces efforts doivent être étroitement coordonnés et complémentaires afin d'obtenir des résultats durables. Je rappelle que Mayada Adil, la représentante de la société civile, a demandé au Conseil en septembre au nom des femmes soudanaises que leur participation politique à ces processus soit considérée comme prioritaire. Nous tenons donc à insister sur ce point.

Monsieur le Président,
Compte tenu de la gravité de la situation dans le pays et dans la région, ce Conseil doit assumer sa responsabilité de faire progresser la paix et la sécurité et de protéger la population soudanaise qui souhaite désespérément vivre en paix. Une présence politique de l’ONU au Soudan nous paraît essentielle pour soutenir les efforts diplomatiques à cet égard. Nous saluons la lettre du Secrétaire général qui annonce un examen stratégique indépendant de la MINUATS, mené par Ian Martin, et espérons que ses recommandations fourniront au Conseil des options concrètes pour une configuration viable et adapté au contexte. Nous nous engagerons de manière constructive dans les discussions à venir.

Je vous remercie.

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