Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

Monsieur le Président,

Je remercie aussi M. Ebo, Haut-Représentant adjoint pour les affaires de désarmement, de son intervention.

En 1956, le Secrétaire général de l’ONU de l’époque, Dag Hammarskjöld, rappelait ici, dans cette salle, que « les principes de la Charte sont, de loin, plus grands que l’Organisation qui les incarne et les buts qu’ils sont destinés à sauvegarder sont plus sacrés que la politique d’aucun peuple ou d’aucune nation. » L’universalité de ces principes constitue la colonne vertébrale du droit international et des relations entre les peuples et les nations.

L’un de ces principes fondamentaux est l’interdiction du recours à la force. L’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine est une violation flagrante de ce principe, que la Suisse condamne avec la plus grande fermeté. Après presque deux ans, les souffrances causées par cette guerre nous rappellent la centralité de la Charte et de ses principes. Comme l’a dit le Secrétaire général la semaine passée à Davos : « Lorsque les normes globales s’effondrent, la confiance s’effondre également. » C'est pourquoi la Suisse exhorte une fois de plus la Russie à cesser immédiatement les hostilités et à retirer ses troupes du territoire ukrainien.

L'Ukraine a le droit, en vertu de la Charte des Nations unies, d'assurer sa sécurité et de défendre son intégrité territoriale et sa souveraineté. Nous rappelons que le respect des conventions et instruments multilatéraux relatifs aux transferts d'armes, y compris les résolutions de ce Conseil, est essentiel.

Nous sommes particulièrement inquiets face aux informations selon lesquelles la Russie aurait reçu des armes et même utilisé des missiles balistiques de la République populaire démocratique de Corée lors des récentes attaques. Nous appelons la Russie, ainsi que tous les autres Etats membres de l’ONU, à pleinement respecter leurs engagements découlant des résolutions pertinentes de ce Conseil, telles que la résolution 1718 (2006), interdisant tout transfert d’armes depuis et vers la RPDC. 

Monsieur le Président, 

Après presque deux ans depuis le début de l’agression militaire, la population ukrainienne compte sur la solidarité internationale pour se chauffer, se loger et se nourrir. L’intensification inédite des attaques russes sur les villes et les infrastructures de tout le pays, dans des conditions hivernales extrêmes, tuent des civils par centaines et accentuent les besoins humanitaires. Nous déplorons également les attaques sur les civils dans l'est de l'Ukraine sous contrôle russe, notamment à Donetsk ce dimanche. Nous rappelons que le droit international humanitaire doit être respecté à tout moment et que les parties au conflit doivent assurer la protection de la population civile et respecter les règles relatives à la conduite des hostilités.  

Nous nous faisons l’écho de l’appel des Nations unies à répondre aux besoins des Ukrainiennes et Ukrainiens à l’intérieur et à l’extérieur de leur pays pour 2024. Je peux vous assurer que la Suisse continuera à apporter sa contribution. Toutefois, tant que l’agression militaire perdurera, les souffrances continueront. Les efforts pour arriver à une paix juste en Ukraine doivent dès lors être redoublés. 

Fidèles à notre engagement de longue date en faveur de la paix, nous sommes prêts à soutenir toute initiative et tout dialogue visant à instaurer une paix conforme à la Charte des Nations unies. La participation de 82 pays et organisations internationales à la quatrième réunion des conseillers à la sécurité nationale à Davos la semaine dernière, témoigne du souhait croissant de discuter des principes pour le rétablissement d’une paix durable en Ukraine. Nous saluons cette volonté d’œuvrer pour la paix au niveau transrégional. 

La Suisse souhaite apporter sa contribution à cet égard. C’est-pourquoi, à la demande du président ukrainien, nous nous sommes engagés dans les efforts visant à consolider une compréhension commune de la voie à suivre pour parvenir à une paix durable en Ukraine, qui soit partagée par la plus large représentation possible des pays. Ainsi, une conférence de haut niveau contribuerait à poser les bases pour des négociations de paix futures rassemblant toutes les parties dans l'esprit de la Charte des Nations unies, qui appelle à un règlement pacifique des différends.

Monsieur le Président, 

Cette guerre concerne finalement tous les États signataires de la Charte, car elle est contraire à ce traité universel. En tant que membre élu du Conseil de sécurité et au-delà, nous sommes profondément engagés pour la réalisation des principes de la Charte et pour la protection et le retour de la paix – sur notre continent et ailleurs. 

Je vous remercie.