Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

Monsieur le Président,

Je remercie la Directrice du Bureau du HCR à New York, Ruven Menikdiwela et le Directeur du Bureau de l’OIM à New York, Pär Liljert pour leur intervention informative.   

Des milliers de personnes meurent chaque année dans la Méditerranée. Pour cette région, le « Projet Migrants Disparus » de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a dénombré 28'105 migrants disparus depuis 2014. Nous savons qu’il s’en ajoute encore d’autres qui n’ont pas été comptés. Ce ne sont pas que des chiffres. Ce sont des destins individuels. La Suisse est profondément préoccupée par cette situation et exprime ses sincères condoléances aux proches des victimes qui restent le plus souvent sans nouvelles de leurs bien-aimés. 

Monsieur le Président,

Les flux migratoires sont un souci commun des pays originaires, des pays de transit ainsi que des pays d’accueil. En conséquence, les gouvernements de tous les continents ont un intérêt commun, un devoir moral et une obligation d'agir. C’est pourquoi il est essentiel pour les États de collaborer et renforcer la protection de ces personnes vulnérables tout au long des routes migratoires. À ce sujet, nous souhaitons élaborer trois points :

Premièrement, il s’agit de lutter contre le trafic et l’exploitation des migrants. Une meilleure protection des migrants, notamment ceux en situation de détresse, est fondamentale. Cela passe par un renforcement du respect de leurs droits humains. La Suisse œuvre à la protection et à l’intégration durable des réfugiés, des personnes déplacées et des migrants dans les régions de premier accueil et le long des routes migratoires. Lorsque les réfugiés et les migrants ne trouvent pas suffisamment de soutien dans les pays de premier accueil, ils sont souvent contraints de poursuivre leur route vers d’autres régions ou pays, souvent dans des conditions périlleuses. Ils risquent d’être victimes de la traite d’êtres humains, ou d’autres violations des droits humains, ou encore de devoir recourir aux services de passeurs. Il est impératif de mettre un terme à cette dynamique dangereuse.

Deuxièmement, il faut s’attaquer aux causes profondes des déplacements forcés. L'augmentation continue des déplacements forcés est causée par les conflits armés ainsi que les conséquences du changement climatique. À cet égard, le Conseil de sécurité doit renforcer son engagement pour la prévention des crises et pour la protection des populations civiles affectées par les conflits armés et leurs conséquences. Cela inclut un engagement soutenu du Conseil pour le strict respect du droit international humanitaire, du droit international des réfugiés et des droits humains.

Troisièmement, afin de pouvoir s’atteler de manière efficace à ces questions, des partenariats solides sont nécessaires. Seul un système multilatéral adapté aux défis actuels peut répondre à ce problème à l'échelle mondiale. C’est pourquoi la Suisse collabore avec d’autres États, notamment dans le cadre du Processus de Rabat. Nous maintenons également d’autres partenariats comme « l’alliance mondiale pour les personnes disparues » établie en collaboration avec le Comité International de la Croix-Rouge, qui vise à améliorer la prévention et la résolution des cas de séparation et de disparition. Avec ces efforts, la Suisse s'engage à améliorer la recherche des personnes disparues et à rétablir les liens familiaux.

Monsieur le Président,

Le Forum mondial sur les réfugiés qui se tiendra à Genève en décembre 2023 représente une excellente opportunité pour annoncer de nouveaux engagements multipartites et échanger des bonnes pratiques ainsi qu’inspirer davantage de partage des charges et des responsabilités. Utilisons ce moment clé pour faire avancer la protection des réfugiés, tout en continuant à s’atteler aux causes profondes des déplacements forcés en œuvrant, en tant que Conseil de sécurité, pour la paix et la sécurité internationale.

Je vous remercie.