Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

 

Monsieur le Président, 

Je remercie l’Envoyé Spécial Pedersen et le Secrétaire générale adjointe Joyce Msuya pour leurs interventions.

Ce mois de mars marque la triste commémoration du treizième anniversaire du conflit en Syrie. Le conflit a fait des centaines de milliers de victimes, mortes ou disparues, des millions de personnes déplacées et réfugiées et a détruit les infrastructures civiles et les liens sociaux à une échelle sans précédent dans l’histoire de ce pays. 

Treize ans après les débuts de la guerre, une solution politique visant à mettre fin au conflit, en ligne avec la résolution 2254, n’est toujours pas à portée de main. À entendre M. Pedersen, c’est le contraire qui se passe. Tandis que les tensions régionales montent, le niveau des hostilités dans l’ensemble de la Syrie a fortement augmenté. En conséquence, la crise humanitaire, économique et sociale ne fait qu’empirer. Aussi, la Suisse appelle toutes les parties ainsi que les acteurs ayant une influence sur celles-ci à œuvrer vers un cessez-le-feu sur le plan national, à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et des droits de l’homme ainsi qu’à s’engager pour éviter une escalade régionale plus grave encore.

Ce Conseil doit jouer un rôle important dans la lutte contre l’impunité qui est une condition sine qua non pour atteindre une paix durable. Nous soutenons en ce sens le travail de la Commission d’enquête du Conseil des droits de l’homme et du Mécanisme international, impartial et indépendant. 

Le dialogue doit être mené à tous les niveaux. La Suisse salue les efforts de l’Envoyé spécial et de son équipe selon l’approche « pas-après-pas », en coordination avec les pays dans la région intéressés à s’engager pour une solution politique au conflit syrien. Nous continuerons de mettre à disposition Genève pour accueillir tous types de pourparlers et d’initiatives visant à promouvoir une paix durable en Syrie, tel le Comité constitutionnel facilité par l’ONU. 

Qu’elles soient citoyennes, réfugiées, représentantes politiques ou issues de la société civile, les femmes syriennes sont actives à tous les niveaux, et ce trop souvent au péril de leur vie. Les détentions arbitraires, les disparitions forcées et le ciblage de défenseuses des droits de l'homme sapent les fondements mêmes du dialogue et d’un environnement propice à une solution politique. Or comme le rappelle la résolution 2254, c’est au peuple syrien, dans toutes ses composantes, qu’il appartient de définir l’avenir de la Syrie. 

Monsieur le président, 

Comme porte-plume humanitaire du dossier Syrien j’en viens à la situation humanitaire. 

Malgré les préoccupations régionales, il ne faut pas oublier les Syriennes et les Syriens, affectés par la détérioration continue de la situation humanitaire. Nous sommes particulièrement préoccupés par l’augmentation du taux de malnutrition aigüe ainsi que par l’augmentation continue des besoins humanitaires dans toutes les régions de Syrie. 

A cet égard, nous prenons note des appels répétés d’OCHA et d’autres acteurs humanitaires pour un financement adéquat de la réponse aux besoins dans le pays. Les partenaires humanitaires doivent pouvoir travailler en sécurité et les opérations humanitaires doivent bénéficier d’une meilleure prévisibilité pour pouvoir subvenir aux besoins de près de 17 millions de personnes. 

Nous soulignons que toutes les modalités de l'aide – y compris l’aide transfrontalière et celle fournie à travers les lignes de front – restent nécessaires pour répondre aux besoins humanitaires. Nous rappelons que toutes les parties ont l’obligation, conformément au droit international humanitaire, d’autoriser et de faciliter le passage de l’aide humanitaire vers et à travers les zones qu’elles contrôlent.

Enfin, la Suisse exprime sa grande préoccupation quant à la persistance de graves violations du droit international, en particulier à l’encontre des enfants. 

Les enfants syriens n’ont, depuis leur naissance, jamais connu leur pays sans conflit. Ils sont particulièrement vulnérables à une multitude de risques que nous avons déjà mentionnés ici et représentent près de la moitié de la population dans le besoin. Nous sommes particulièrement préoccupés par l'augmentation des cas signalés de retard de croissance chez les enfants de moins de 5 ans, qui résulte d'une sous-alimentation chronique et provoque des dommages physiques et psychologiques irréversibles. 

Après treize longues années, les enfants doivent être protégés et une place doit leur être faite afin qu’ils soient, à terme, en mesure de participer aux choix et aux décisions qui engagent leur avenir, celui de leurs familles et de leur pays. 

Je vous remercie.

          

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