Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

Madame la Présidente,

Je remercie le Représentant spécial du Secrétaire général, Nicholas Haysom, et la Directrice des opérations d’OCHA, Edem Wosornu, de leurs exposés. Je salue la présence du représentant permanent du Soudan du Sud.

Nous remercions également Madame Juan Racheal pour ses remarques au nom du Conseil des Églises du Soudan du Sud, partenaire très apprécié et de longue date de la Suisse. Nous lui exprimons notre reconnaissance pour tous les efforts déployés en vue de favoriser un dialogue inclusif, tellement utile et nécessaire dans le pays.

Le Soudan du Sud se trouve dans une phase critique de consolidation de la paix, nous l’avons entendu, et à un moment décisif de son histoire, avec les premières élections générales depuis l'indépendance en vue. J’aimerais souligner trois aspects qui nous semblent essentiels à ce propos :

Premièrement, malgré quelques progrès, des étapes clés de la transition politique restent à accomplir. Il est important que les délais fixés dans la Feuille de route soient respectés, et que les cadres juridiques requis et les organes pertinents prévus, tels que la Commission nationale de révision de la Constitution, soient mis en place sans tarder. Comme l'a souligné le Président de la Commission électorale nationale la semaine dernière, la volonté politique et l'esprit de compromis sont indispensables pour avancer. De plus, un espace politique et civique libre, comme l’a aussi dit Madame Juan, garantissant la liberté d'expression, de réunion et de presse, est fondamental. Nous félicitons la MINUSS d'avoir facilité des tables rondes et des programmes radio pour alimenter cet espace. Nous encourageons la Mission à continuer d'amplifier les voix et contributions des femmes qui s’impliquent tellement fortement dans le processus de transition.

 

Deuxièmement, la sécurité et la stabilité sont des conditions essentielles à la réussite de la transition politique et à la tenue d'élections libres et justes. Nous restons préoccupés par la persistance des violences au niveau infranationale, des exécutions extrajudiciaires, des violences sexuelles et basées sur le genre, et le nombre élevé de violations graves de droits de l’enfant. Il est impératif de renforcer la protection des civils. Nous attendons avec intérêt l'évaluation de la mise en œuvre du mandat de PoC de la MINUSS, tout en rappelant qu'il incombe en premier lieu au gouvernement de protéger les civils. En outre, il faut saluer le travail que la MINUSS accomplit en vue de renforcer l'état de droit.

Nous sommes également profondément préoccupés par la détérioration de la situation humanitaire et nous condamnons les attaques répétées contre le personnel et les convois humanitaires. Toutes les parties doivent respecter le droit international humanitaire. Le passage sûr, rapide et sans encombre des secours humanitaires doit être autorisé et facilité. Comme l’a souligné Madame Wosornu, le conflit au Soudan aggrave encore la pression sur les besoins humanitaires, en particulier dans les zones frontalières, mais aussi sur l'économie et la cohésion sociale. Les partenaires internationaux doivent faire davantage pour répondre à ces besoins. Nous saluons la solidarité dont fait preuve le Soudan du Sud à l'égard de celles et ceux qui fuient ce conflit, ainsi que les efforts déployés par le gouvernement pour soutenir une résolution pacifique du conflit au Soudan.

Troisièmement, le lien entre le changement climatique et la sécurité est évident au Soudan du Sud. Les inondations, notamment dans les Etats de Jonglei, Unité et Lacs, ou encore la sécheresse dans l’Équatoria-Central augmentent l’insécurité alimentaire, la concurrence pour les ressources naturelles et les tensions communautaires. Le Groupe informel d’experts sur le climat et la sécurité a d’ailleurs discuté de ces facteurs de manière approfondie ainsi que de possibles mesures de prévention. Dans cette optique préventive, la Suisse soutient l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture qui cartographie les routes migratoires et coordonne la gestion des ressources naturelles afin de renforcer la résilience des communautés face aux chocs climatiques. A cet égard, nous saluons l’engagement de la MINUSS pour thématiser le changement climatique dans les dialogues communautaires, comme c’était le cas à Bor en juin. Cela permet non seulement d'identifier des mesures préventives, mais aussi de renforcer la confiance.

Madame la Présidente,

Le temps presse. Les mois à venir nécessiteront des efforts conjoints de la part de toutes les actrices et tous les acteurs afin de finaliser les tâches en faveur d'une paix durable. Nous l’avons entendu : la population du Soudan du Sud aspire à une vie normale, avec des activités qui vont du Basketball à la carrière professionnelle. La Suisse réitère son plein soutien à la MINUSS et son engagement continu à soutenir le gouvernement et le peuple du Soudan du Sud.

Je vous remercie.

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