Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

Monsieur le Président,

Je tiens à souhaiter la bienvenue au Représentant Spécial du Secrétaire général, M. Leonardo Santos Simão. Je vous souhaite beaucoup de succès dans votre nouvelle fonction et je me réjouis de poursuivre une coopération fructueuse avec vous. Je remercie également le Président de la Commission de la CEDEAO pour son intervention et la Commission de consolidation de la paix pour son avis écrit.

Nous nous félicitons de certains développements positifs depuis notre dernière réunion, par exemple concernant les élections et les efforts en matière de justice transitionnelle et de reddition de comptes. Le briefing d'aujourd'hui démontre toutefois que la situation sécuritaire dans la région reste très fragile et que les besoins humanitaires augmentent. Permettez-moi de souligner trois points :  

D’abord, s’agissant des élections : Nous sommes heureux de constater que les scrutins se sont jusqu’à présent déroulés en large mesure de manière pacifique. Nous saluons l’engagement continu d’UNOWAS visant à promouvoir la gouvernance démocratique et les processus électoraux pacifiques. C’est un travail de longue haleine, basé sur la confiance et sur un dialogue régulier. Il témoigne de la bonne réputation dont jouit UNOWAS. Même si quelques progrès notables sont à relever au niveau étatique, notamment au Bénin et en Mauritanie, les femmes – et le Représentant Spécial l’a mentionné - restent largement sous-représentées dans toute la région dans les processus politiques et la prise de décision. Nous appelons à une analyse plus approfondie et contextuelle sur les raisons sous-jacentes à cet égard afin d’assurer la participation pleine et significative des femmes dans tout le cycle du processus électoral.

Ensuite, sur le plan sécuritaire : L’investissement dans la prévention de la violence et la construction de la paix requière un engagement sur les diverses causes sécuritaires, politiques, économiques, culturelles et sociales. Ceci a été rappelé en février lors de la conférence « Grand Rendez-vous pour la prévention de l’extrémisme violent », organisé par UNOWAS, la Suisse et le Sénégal à Dakar. Il est impératif que les Etats et les organisations régionales, en particulier l’Union africaine et la CEDEAO, fassent du Plan d'action PEV de l'ONU une réalité. Cette conférence nous a démontré que le dialogue – y compris avec les extrémistes violents – est indispensable pour aboutir à une paix durable.

Finalement, nous faisons face à une grave crise humanitaire due à l’instabilité, aux conflits, aux déplacements forcés, à l’insécurité alimentaire et au changement climatique. Elle touche des millions de personnes dans la région. La situation des jeunes et des enfants en Afrique de l’Ouest et au Sahel demeure particulièrement préoccupante. Les attaques contre les écoles s'accompagnent souvent d'autres violations graves, comme les violences sexuelles et basés sur le genre. En général, nous observons une détérioration en termes d’accès aux services de santé et d’éducation. Ces évolutions ne peuvent nous laisser indifférents.

La Suisse salue le travail d’UNOWAS sur le changement climatique, la paix et la sécurité dans le cadre de l'Appel à l'action de Dakar. Elle se félicite de l’analyse continue des risques liés à la sécurité climatique. Comme indiqué par Mme Aïssatou Diouf devant le Conseil au mois de mai « Il n’est plus pertinent d’aborder la crise au Sahel par les questions sécuritaires uniquement. Il faut des réponses multisectorielles qui doivent forcément inclure une prise en compte des enjeux climatiques actuels et futurs ». Cela permet d'alléger la pression sur l'aide humanitaire à long terme et de soutenir les communautés à se relever. Dans ce sens, afin de renforcer la résilience de plus de 700'000 personnes au Burkina Faso, la Suisse soutient un programme qui vise à apaiser les conflits entre agriculteurs et éleveurs, en adaptant les méthodes d’élevage et les moyens de subsistance aux défis climatiques

Monsieur le Président,

Le rapport du Secrétaire général souligne à nouveau de l’importance que revêt UNOWAS pour relever les multiples défis dans la région. La prolongation du mandat en janvier dernier témoigne du soutien continu de la part du Conseil pour cette mission. La Suisse se tient prête à favoriser le dialogue entre les parties prenantes pour évaluer la possibilité de confier certaines tâches effectuées par la MINUSMA à UNOWAS, si cela s'avère approprié. En outre, en tant que co-porte-plume et conjointement avec le Ghana, nous continuerons nos efforts en vue de l’adoption d’une déclaration présidentielle dans les meilleurs délais afin de souligner l’intérêt fort que ce Conseil apporte à la région. Après deux ans, il est temps de réitérer notre appui commun au travail précieux et important de ce bureau régional dans tous les domaines de son mandat.

Je vous remercie.

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