DE: Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

Merci Monsieur le Président,

 

Je remercie nos deux intervenantes et intervenants pour leurs exposés et leur travail et salue la participation du représentant du Yémen.

 

Comme mes collègues de Malte et de Slovénie l’ont mentionné, en parallèle aux travaux de ce Conseil se déroule depuis lundi la soixante-huitième session de la Commission de la condition de la femme. Celle-ci nous permet d’acter les progrès accomplis et de renforcer nos efforts en matière d’égalité des genres. À l’échelle du Yémen, la défenseuse des droits humains Amat al-Salam Abdullah Abdo Al-Hajj avait dressé le constat suivant devant ce Conseil en août dernier : « malgré le rôle essentiel que les femmes yéménites ont joué dans l’action humanitaire et la consolidation de la paix, elles ont été exclues des rôles formels et significatifs dans le processus de paix (…) et complètement exclues du (…) gouvernement »[1]. Nous avons entendu de notre collègue de OCHA combien de force et d’innovation elles apporteraient, particulièrement au développement économique du pays.

 

Monsieur le Président, permettez-moi de mettre en exergue les trois points suivants.

 

Premièrement, et nous l’avons entendu de l’Envoyé spécial et de beaucoup de collègues, la Suisse est préoccupée par les tensions et attaques croissantes contre des navires marchands en mer Rouge. Nous devons œuvrer collectivement à une désescalade et remédier à cette situation qui a déjà engendré des coûts humains, économiques et écologiques trop importants. Nous appelons par conséquent toutes les parties à la prudence et à la retenue, tout comme au strict respect du droit international et à redoubler d’efforts diplomatiques pour une désescalade des tensions actuelles.

 

Deuxièmement, la Suisse appelle à la préservation des acquis dans les discussions de paix au Yémen. Celles-ci doivent se concrétiser rapidement. À cet égard, nous saluons l’ouverture de plusieurs routes à Taïz et ailleurs, et appelons les parties à se coordonner et à capitaliser au mieux sur ces avancées. Nous réitérons aujourd’hui le besoin d’un processus politique inclusif sous l’égide de l’ONU et réaffirmons notre plein soutien à l’Envoyé spécial. La participation pleine, égale et significative des femmes à toutes les étapes des efforts diplomatiques visant la paix est à la fois une évidence et une nécessité. Nous rappelons à ce sujet le quota de 30% convenu lors de la conférence du dialogue national. Dans ce sens, nous saluons les efforts du bureau de l’Envoyé spécial d’intégrer d’avantage de femmes et jeunes dans leurs activités et les encourageons à continuer ces initiatives importantes.

 

Troisièmement, la Suisse relève avec inquiétude l’augmentation des prix des denrées alimentaires de base aggravée par les tensions en mer Rouge ainsi que la détérioration de l’environnement humanitaire, tant au nord qu’au sud du pays. Là aussi, nous avons entendu les chiffres inquiétants de OCHA. Les parties sont tenues, en vertu du droit international humanitaire (DIH), d’autoriser et de faciliter un acheminement rapide, sûr et sans entrave de l’aide humanitaire. À cet égard, et nous le soulignons régulièrement, le personnel humanitaire, y compris les femmes, est protégé par le Droit International Humanitaire et doit pouvoir accéder aux personnes dans le besoin en toute sécurité.

 

Monsieur le Président,

 

En ce début de Ramadan et dans l’esprit de cette célébration, la Suisse demande à toutes les parties de faire un pas supplémentaire vers l'autre et d'ouvrir un espace de réconciliation. Par exemple, permettre la libération de prisonniers apporterait un soulagement à de nombreuses familles qui ont été forcées de passer ce mois sacré séparées.

 

 

Je vous remercie.

 

 

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