Madame la Présidente, 

La Suisse a voté en faveur du projet de résolution, et regrette qu’il n’ait pas été adopté malgré le très large soutien dont il bénéficie parmi les membres de ce Conseil.

Je tiens à remercier les efforts de la délégation algérienne dans la recherche de consensus autour de ce texte, qui demande notamment un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza et la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages retenus captifs à Gaza depuis les actes de terreur perpétrés par le Hamas le 7 octobre. 

Depuis la soumission de la première version de ce texte, près de trois semaines ont passé. La Suisse a salué les intenses négociations qui se déroulent dans la région, et a souligné qu’il fallait leur laisser le temps nécessaire pour aboutir à un résultat. En même temps, nous avons insisté sur la responsabilité de ce Conseil d’agir – conformément à son mandat – pour le respect du droit international humanitaire et surtout la protection des civils. 

Nous regrettons qu’une condamnation plus ferme et explicite des actes de terreur du Hamas n’ait été retenue dans la résolution, malgré les injonctions de plusieurs membres du Conseil, dont la Suisse.

Toutefois, la nécessité de protéger la population civile à Gaza augmente de jour en jour. Le respect du droit international humanitaire et des droits humains, notamment en ce qui concerne la protection des civils, doit rester une priorité de ce Conseil. En vertu des Conventions de Genève, l’acheminement de l’aide humanitaire doit être sûr, rapide et sans entrave.  Nous ne pouvons admettre que des centaines de milliers de civils assiégés soient laissés en proie à la famine et aux épidémies, sans garanties de sécurité adéquates que ce soit pour la fourniture de l’assistance humanitaire et pour leur propre protection. 

De plus, la Suisse est très préoccupée par le risque d’une opération militaire d’envergure à Rafah et de l’escalade régionale ultérieure qu’elle pourrait entraîner. Le projet de résolution revêtait ainsi un caractère préventif par rapport à une nouvelle escalade sur place, qui met en danger la vie des tous les civils, y inclus les otages.   

C’est pourquoi, l’appel à un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza s’inscrit dans la logique de notre engagement collectif à respecter et faire respecter les Conventions de Genève, et le droit international humanitaire, en toutes circonstances. 

La Suisse reste engagée pour une action unifiée du Conseil en ce sens. Nous rappelons, en outre, que les parties sont tenues de respecter les deux précédentes résolutions de ce Conseil à ce sujet. Et nous rappelons également la nature obligatoire des mesures conservatoires que la Cour Internationale de Justice a ordonné le 26 janvier dernier.

Je vous remercie.

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