Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

Monsieur le Président,

Je remercie M. Ebo, Haut-Représentant adjoint pour les affaires de désarmement, pour son intervention. J’ai également pris note des remarques de Madame Mary Ann Wright.

La réunion d'aujourd'hui est une énième tentative de la part de la Russie de se décharger de la responsabilité de la guerre contre l’Ukraine et de ses conséquences. 

Une fois de plus, le récit présenté ignore que l'agression militaire contre l'Ukraine constitue une grave violation de la Charte des Nations unies. La Russie n'a pas seulement attaqué un Etat membre, mais aussi le droit international et le multilatéralisme dans son ensemble. 

Il n'y a aucun doute sur qui est l’agresseur et qui est l’agressé. 

Comme nous l’avons réaffirmé lors des sept précédentes réunions portant sur les livraisons d’armes cette année, l'Ukraine a le droit, en vertu de la Charte des Nations unies, d'assurer sa sécurité et de défendre son intégrité territoriale et sa souveraineté. 

Nous rappelons qu'il est impératif de mettre en œuvre de manière efficace et globale les conventions et instruments multilatéraux relatifs aux transferts d'armes. Tous les États ont la responsabilité de s'acquitter de leurs obligations. En particulier, les résolutions pertinentes de ce Conseil, y compris les résolutions 1718 (2006) et 2231 (2015), doivent être respectées. 

Les efforts pour parvenir à une paix globale, juste et durable en Ukraine – toujours sur la base de la Charte des Nations unies – doivent être poursuivis. La Suisse s’engage activement en faveur de cet objectif. Pour favoriser un règlement pacifique, nous continuons d'exhorter la Russie à cesser toutes les opérations de combat et à retirer toutes ses troupes du territoire ukrainien.

Monsieur le Président,

Avec l'arrivée de l'hiver et les attaques continues contre les infrastructures vitales, le sort de la population civile risque de s'aggraver. Cette situation est particulièrement dangereuse pour les enfants et les autres personnes vulnérables, y compris les personnes âgées, malades et atteintes de handicaps. Nous exhortons à nouveau toutes les parties à épargner la population et les infrastructures civiles, et à faciliter l'acheminement rapide et sans entrave de l'aide humanitaire dans toute l'Ukraine. Parallèlement à l’aide humanitaire, un processus de reconstruction inclusif et participatif doit être appuyé. Le déminage, dont la Suisse a fait une priorité en Ukraine, est une condition préalable à celui-ci et urgent. 

En outre, il est crucial que les dommages causés par la guerre soient enregistrés et que justice soit rendue aux victimes. La lutte contre l’impunité pour les crimes les plus graves est une priorité pour la Suisse et nous soutenons les efforts en faveur de la reddition des comptes. Ceci concerne également les auteurs de crimes d’agression, qui doivent répondre de leurs actes. C'est dans cette perspective que la Suisse s'est engagée à soutenir la création d'un tribunal spécial pour le crime d'agression contre l'Ukraine. 

Je termine en réitérant que l’agression militaire russe contre l’Ukraine ne peut pas être justifiée. 

Je vous remercie.