Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

Monsieur le Président,

Je vous remercie pour la convocation de cette séance et tous les intervenants pour leurs présentations.

Alors que ce Conseil se réunit pour une des dernières fois dans sa composition actuelle, la nécessité d’une solution politique durable pour mettre fin aux hostilités, assurer la protection de la population civile et libérer les otages s’impose au Proche-Orient. Nous avons la responsabilité collective d’en faire une réalité pour la nouvelle année. Une année qui commencera dans le froid, l’humidité et sous les décombres, pour beaucoup trop d’enfants, leurs parents et leurs proches.

Dans ce contexte, les rapports sur les derniers développements dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, ainsi qu’à la frontière nord avec le Liban, continuent à nous préoccuper fortement. Les chiffres vérifiés par les Nations Unies font de l’année 2023 la plus meurtrière en presque vingt ans tant en Israël qu’à Gaza, mais également en Cisjordanie. Ce sombre record n’épargne pas les enfants, selon les informations de l’UNICEF.

L’intensité accrue des actes violents commis par les colons, que la Suisse condamne, ont provoqué le déplacement forcé de communautés d'éleveurs et ont le potentiel de conduire à encore plus de violence. Tout en rappelant que les colonies sont illégales au regard du droit international, la Suisse souligne qu’Israël est responsable du maintien de l’ordre en Cisjordanie et l’appelle à tenir pour responsable les auteurs de ces actes. Dans le cadre d’opérations par les forces de sécurité israéliennes en Cisjordanie, l’usage de la force doit notamment répondre au critère de la proportionnalité et respecter les droits de tout individu à la vie et à la sécurité de sa personne.

Nous continuerons à le souligner : le respect du droit international humanitaire et des droits humains, notamment en ce qui concerne la protection des civils, doit rester une priorité de ce Conseil. La Suisse rappelle les obligations de toutes les parties en vertu du droit international, y compris l’obligation de protéger la population civile.

Comme nous l’avons fait depuis le 7 octobre, la Suisse condamne les attaques terroristes perpétrés par le Hamas. Nous condamnons notamment les violences sexuelles et basées sur le genre, dont de nombreuses femmes et filles ont été victimes dans le cadre de ces attaques. Nous appelons à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages encore détenus à Gaza. La Suisse reconnait le droit d’Israël d’assurer sa sécurité. En même temps, nous n’avons pas cessé d’appeler les parties à protéger les civils et à respecter le droit international humanitaire. Il est primordial que des enquêtes soient menées sur toutes les violations du droit international commises en Israël et dans l’ensemble du Territoire palestinien occupé afin que leurs auteurs soient traduits en justice.

Dans la bande de Gaza, la situation humanitaire reste catastrophique. La population est privée d’accès aux services médicaux, infrastructure sanitaire, hygiène et eau potable. 90% de la population est en situation d’insécurité alimentaire aigüe. Nous faisons ici référence à la déclaration commune faite par le Brésil au nom de nos deux délégations en tant que points focaux informels pour conflit et faim. L’aide humanitaire doit être acheminée sans entraves et sans préconditions aux populations civiles dans le besoin dans toute la bande de Gaza. Nous saluons la nomination de Madame Sigrid Kaag au poste de coordinatrice humanitaire et de reconstruction pour Gaza, et nous appelons à la mise en œuvre intégrale des résolutions 2712 et 2720 de ce Conseil. Malgré l’adoption de ces résolutions, l’aide acheminée reste insuffisante. Une trêve humanitaire et des garanties sécuritaires sont la condition urgente et préalable pour garantir l’accès de l’aide et pour permettre au personnel d’organisations humanitaires impartiales de travailler de manière efficace et sans risquer leur vie.

Monsieur le Président,

Sans mettre fin à la spirale de violence actuelle, le risque d’une régionalisation du conflit reste réel et compromettra une solution politique durable pour le conflit au Moyen-Orient. Ce Conseil doit prendre des mesures concrètes en vue de la solution à deux Etats, seul fondement possible de la paix et la stabilité dans la région. Dans ce processus, la participation pleine, égale et significative des femmes palestiniennes et israéliennes est essentielle. Nous devons contribuer à reconstruire cette base pour deux Etats démocratiques, Israël et la Palestine, vivant côte-à-côte, en paix, à l’intérieur de frontières sûres et reconnues.

Je vous remercie.

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