Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

Monsieur le Président,

Je remercie les Emirats Arabes Unis et l’Albanie d'avoir convoqué cette réunion. Je remercie également la Secrétaire générale adjointe Madame Fleming, Madame Harfoush et Madame Woodard pour leurs interventions.

L’intelligence artificielle est une épée à double tranchant. Comme le montre le Sommet « AI for Good », qui se tient chaque année à Genève, elle présente un potentiel pour la réalisation des objectifs de développement durable. Elle peut contribuer à garantir l’égalité et l’inclusion, et à endiguer la désinformation et les discours de haine.

En même temps, avec les progrès quantiques, il devient de plus en plus facile de manipuler l’information et plus difficile de distinguer entre faits et fausses informations. Cela peut aggraver, on l’a entendu, la polarisation au sein des sociétés, miner la confiance dans les institutions démocratiques, déstabiliser la société et, en fin de compte, constituer une menace pour la paix et la sécurité internationales. Les opérations de maintien de la paix de l’ONU, comme les acteurs humanitaires tel le CICR, peuvent témoigner de ce potentiel de nuisance. Elles doivent se défendre de plus en plus face à des récits délibérément faux et hostiles à leur égard. Le discours de haine, la désinformation et la mésinformation affectent aussi de manière disproportionnée les femmes ainsi que les groupes discriminés et marginalisés. Il est donc indispensable d’œuvrer pour un espace numérique sensible au genre.

Je vais évoquer encore trois pistes pour faire face à ces défis :

Premièrement, nous devons renforcer la résilience de nos sociétés. En renforçant le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire, nous réduisons le potentiel de nuisance de la désinformation. Cela s’applique en ligne et hors ligne. Il est critique de maintenir des écosystèmes médiatiques solides, pluralistes et indépendants. Toute mesure prise contre la désinformation doit donc être conforme aux droits à la liberté d'expression, d’opinion et d’information. Ces droits protègent également les idées susceptibles de choquer et de déranger.

Deuxièmement, nous devons comprendre mieux les risques et le potentiel de l’intelligence artificielle pour la paix. Cela nécessite un échange entre les Etats, la société civile, le monde académique et le secteur privé. En Suisse, l'organisation de femmes Alliance F a créé avec l’Ecole polytechnique et l'Université de Zurich l’algorithme « Bot Dog » - capable de détecter les discours de haine. Le projet « Stop Hate Speech » continue toujours et a évolué. Il fournit aujourd’hui des indicateurs sur les discours haineux et soutient la modération des colonnes de commentaires au profit de la société civile et des entreprises de média.

Enfin, nous devons renforcer la coopération multilatérale. Dans certains domaines, une action réglementaire est nécessaire, comme le souligne le Nouvel Agenda pour la paix. Le Conseil de sécurité doit continuer à s’exprimer pour contrecarrer la désinformation.

La Suisse continuera à aborder ces questions au sein du Conseil et dans le cadre des processus internationaux existants.

Je vous remercie.

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