Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

 

Monsieur le Président,

Nous saluons le rapport du Secrétaire général sur la situation en Afghanistan et remercions les intervenantes de leurs remarques, de leurs recommandations et de leur travail.

Je me permets aussi de faire référence au stakeout des Etats qui ont signé ce que nous appelons les Shared Commitments. Nous devons en effet explorer toutes les pistes et instruments juridiques de la Convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes, jusqu’à la Cour Pénale Internationale (CPI) pour tenir responsables ceux qui violent systématiquement le droit international.

Monsieur le Président,

Si le rapport du Secrétaire général fait état d'un certain progrès macroéconomique, il souligne également les crises humanitaires et sociales sans précédent, accompagnées de graves violations des droits humains, ainsi que l'absence de réponse à la crise écologique que représente le changement climatique.

Aujourd’hui – et nous l’avons entendu maintes fois - plus des deux tiers de la population afghane ont besoin d'aide. Les femmes restent systématiquement exclues de l’éducation et du travail rémunéré ainsi que de la vie politique, économique et sociale en général. Cela ne fait qu’aggraver la situation de familles entières. La violation des droits des femmes – en plus du fait qu’il s’agit de crimes, et des conséquences sur leur santé, y compris mentale - pèse donc lourdement sur les perspectives économiques et humanitaires du pays entier.

Le fait que le travail humanitaire effectué par les femmes soit en grande partie suspendu coûte tout d’abord des vies humaines. Mais cette exclusion des femmes met également en péril l’ensemble de l'action humanitaire, décourage le financement nécessaire et encourage le détournement économique.

Il n’y a aucun doute : pour que l’Afghanistan puisse se rétablir, il a besoin de femmes qui peuvent déterminer leur propre avenir et participer activement à façonner la vie publique et politique.

Cela commence à l’école, où les filles acquièrent les outils nécessaires. Comme l’a si bien dit Mme Basij-Rasikh lors de notre réunion en juin : « Le secret d'un Afghanistan stable, d'un Afghanistan pacifique et prospère n'est pas un secret du tout : ce sont les filles instruites ».

Nous rappelons ici la résolution 2681 de ce Conseil qui demande aux Talibans de revenir rapidement sur ses politiques et pratiques.

Permettez-moi également de faire une remarque plus générale : comme l'a dit le Haut-commissaire Volker Türk, les droits humains en Afghanistan sont sur le point de s’effondrer. La Suisse soutient activement le travail important de la MANUA dans ce domaine - et je voudrais remercier la Représentante spéciale - en particulier la collecte de données à travers le pays et l’établissement de rapports pertinents, pour qu’un jour, justice soit faite. Par ailleurs, il s’agit aussi de développer des solutions à long terme. Cela nécessite une étroite collaboration avec les organisations de la société civile.

Or, à propos d’approches à long terme, nous ne pouvons pas oublier non plus la crise écologique que représente le changement climatique en Afghanistan. Ses effets cumulés ont des conséquences dévastatrices sur les moyens d’existence de la population, la sécurité et l’économie en Afghanistan et de la région. L’insécurité alimentaire est exacerbée par la hausse des températures, les changements de précipitations et la fréquence accrue des événements météorologiques extrêmes. Davantage de personnes sont contraintes de se déplacer à l'intérieur et à l’extérieur du pays, source potentielle de tensions. Il s’agit donc d’atténuer dès maintenant les effets néfastes du changement climatique et de renforcer la résilience et la capacité d’adaptation de la population tout en adoptant une approche sensible au genre. La Suisse est d’avis que ce Conseil doit se pencher davantage sur cette question et soutenir les efforts importants de la MANUA à cet égard.

Monsieur le Président,

Le Secrétaire général l’affirme dans son rapport : les Talibans n'obtiendront l'autonomie économique uniquement s’ils parviennent à établir une relation de confiance avec la communauté internationale.

Pour la Suisse, cette confiance passe par une gouvernance inclusive et, avant tout autre chose, par le respect des droits humains du peuple afghan dans toute sa diversité.

Nous allons donc nous engager au sein de ce Conseil pour la mise en œuvre de ces résolutions adoptées, et pour une stratégie plus cohérente et holistique sur la base de l’évaluation attendue impatiemment. Mais surtout, nous allons aussi nous engager sur place et dans la région pour le soutien concret à la population afghane.

Je vous remercie.

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